Je l'avoue, mon avis quant à ce Second Contact est fortement influencé par les souvenirs de mes premiers pas dans Outcast en 1999. J'attendais avec impatience d'entendre à nouveau Patrick Poivey doubler Cutter Slade, ce militaire un peu antipathique mais sur lequel le poids du monde repose. J'avais envie de retourner sur Adelpha, une planète qu'on croirait sortie de Stargate. Je n'ai pas été déçu.
Graphiquement, il faut avouer que ça en jette : adieu le voxel, bonjour Unity. Il a fallu que je retourne voir de vieux screenshots pour me rendre compte de l'amas de pixel que le jeu original était en fait, alors que Second Contact semblait parfaitement correspondre à mes souvenirs. Le jeu est beau, voire magnifique quand on arrive sur Okarr, tout en ombres et lumières. Okarr dont j'avais oublié l'existence, d'ailleurs, puisque je me souvenais que du Shamazaar et d'Okriana. J'ai donc redécouvert le jeu avec plaisir, ses mécaniques, ses bruitages originaux (un peu cheap, parfois, mais ça fait partie du charme) et ses attaques de garnison.
Cependant, même pour le fan avoué, tout n'est pas parfait. Mettons de côté la cinématique d'intro au jeu, tout simplement ratée. Les bugs, eux, sont inexcusables. A la moitié du jeu, j'ai bien failli rester coincé dans un mur avec mon Twon-Ha. J'ai finalement réussi à en sortir... lui pas. J'ai essayé de le faire avancer avec des fruits et d'abréger ses souffrances à coup de dynamite, rien n'y a fait. A un autre moment, ce sont des ennemis qui se sont mis à se téléporter juste devant moi, ce qui avait l'air de les surprendre autant que moi. Dans un remake, c'est moche.
Le scénario m'a paru aussi beaucoup moins réussi. J'avais été surpris (en bien) en 1999, mais vingt ans après, il faut avouer qu'on a vu bien mieux et que la fin du jeu paraît bâclée. Un peu dommage de ne pas avoir cherché à consolider cet aspect. Pour le reste, je ne regrette pas d'avoir replongé dans ma mémoire et d'avoir à nouveau libéré Adelpha. Ulukaï !