At last !! (vuivui, je suis fier de mon jeu de mot bidon)
Oui, enfin un autre chapitre de ce jeu magnifique ! Enfin un DLC intelligent ! ENFIN UN PUTAIN DE CANNIBALE PSYCHOPATHE DIGNE DE CE NOM DANS UN SURVIVAL §§
Sorte de préquelle au jeu d'origine (enfin-pas-trop-non-plus-mais-quand-même), Whistleblower est un DLC exemplaire en ce qu'il compile en moins de quatre heures de jeu toutes les qualités de son aîné tout en s'affranchissant de ses lourdeurs (Cf. ma critique précédente : http://www.senscritique.com/jeuvideo/Outlast/critique/28975871)
Côté gameplay, c'est exactement le même que le jeu d'origine, donc pas grand-chose à dire. Hormis que l'intro nous plonge directement dans l'horreur (après un prologue 'jouable' qui n'est pas vraiment une phrase de gameplay), ce qui est appréciable d'un point de vue de l'immersion vu que ça nous dispense de l'habituel tutoriel de début de jeu (logique d'un point de vue, puisqu'on est censé avoir joué au jeu d'origine avant de s'attaquer au DLC.) D'ailleurs ptite parenthèse, les tutos dans les survivals m'ont toujours fait rigoler. Évidemment c'est un prétexte des dév pour ne pas larguer le joueur, mais on croirait presque entendre "Dis-donc Jamy, comment qu'on fait pour survivre ?" "Eh bien c'est très simple, Fred..."
Fin de la parenthèse.
Pour aborder les points forts de Whistleblower, le rythme est particulièrement soutenu, on n'a jamais le temps de reprendre son souffle. Tout comme Miles Upshur de son temps, Waylon Park, le nouveau protagoniste, est pris dans une spirale infernale de folie, de mort, de mutilations, de déformations, de souffrance et de décadence, et n'a d'autre choix que de recharger son caméscope, de serrer les fesses et d'avancer dans ce théâtre macabre. L'asile, qui ressemble pour le coup à une vraie entité consciente et pernicieuse à la Grave Encounters, se détraque autour de lui et lance à sa poursuite ses pièges mortels et ses patients tous plus ravagés du faciès et du ciboulot les uns que les autres. Mention spéciale aux deux nouveaux boogeymen, dont le souvenir perturbera les rêves de pas mal de joueurs (if you know what i mean... or not.)
En bref, la progression est équilibrée, la difficulté est bien dosée, les mécaniques de jeu marchent comme sur des roulettes et la réalisation est toujours plutôt bonne (même si on repère quelques quelques textures assez grossières pour se détacher du reste et piquer les yeux.) On avance, on sursaute, on fuit, on se cache, on se chie dessus et on repart. Alors OK, c'est vrai qu'Outlast réutilise des mécaniques de mise en scène usées jusqu'à la corde et que les vétérans de survival auront tôt fait de s'habituer à l'horreur. Mais étant bon public, je me suis totalement immergé, et je me suis éclaté (ou plutôt fait éclater.)
La Bande-son est toujours au top, et la musique de fin du jeu, couplée à la nostalgie de l'environnement visité et la palette de couleurs choisie, donne un résultat simplement sublime.
Niveau scénario, c'est d'un niveau égal au premier : c'est à dire que ça va chercher loin, un peu trop même, mais que ça n'arrive pas à capter l'attention du joueur. Alors on s'intéressera aux notes de Park, qui nous donnent l'occasion de se familiariser avec lui (puisqu'à part "Waaaaah", "Glarblgbglbglbgb" et "Schlâbadabibabidou", il est aussi muet qu'Upshur) ; on lira avec curiosité les dossiers des patients que l'on rencontre ; puis on déplorera l'absence de réelle intrigue... avant de se rendre compte que le but d'Outlast n'est pas de raconter une histoire, mais de foutre la pétoche. Le but du jeu, c'est la survie, le fil narratif, c'est l'escapade du héros dans l'asile. Les rebondissements, ce sont les détenus qui nous mettent des bâtons dans les roues, les dialogues, ce sont les répliques que les personnages nous balancent au visage (et elles sont toujours aussi réussies et flippantes.) Donc clairement, malgré son maigre scénario et son background artificiel, Outlast n'en est pas pour autant incomplet.
Pour conclure, Whistleblower exploite magnifiquement le matériau de base et parvient même à le sublimer, avec ses parties de cache-cache fatales et ses séquences horrifiques qui resteront dans les mémoires (sans forcément parler de gore et surtout sans faire de spoil, perso c'est la scène du casier qui m'a le plus foutu la trouille.) Et prouve une fois encore qu'Outlast est un acteur majeur du survival.
Seul ombre au tableau... c'était court (moins de quatre heures en prenant son temps), et on en redemande ! À quand le prochain ?