Aïe..

La direction artistique du jeu m'a tout de suite attiré. Je sais pas exactement pourquoi, mais j'avais ce pressentiment de vouloir me lancer dans l'aventure sans trop savoir à quoi m'attendre. Des environnements hostiles, presque paranormaux, des jeux de lumière magnifiques, et cette sensation de rouler tranquillement dans sa voiture en écoutant la radio… La première heure était vraiment top : menus clairs, ambiance immersive, intrigue prenante, musiques qui donnent le tonet UI très travaillée pour ne jamais rompre l'immersion. Bref, j'étais conquis. Mais une fois l'introduction passée, j'ai un peu commencé à me perdre. Je me demandais pourquoi je devais retourner dans une zone que j'avais déjà explorée, alors que j'avais juste envie d'avancer et de découvrir de nouvelles choses.

Petit à petit, je me suis rendu compte que le jeu me proposait en réalité une boucle de gameplay qui ne correspondait pas du tout à ce que l'ambiance m'avait laissé espérer. Le côté farm, optimisation et loot semblait en total décalage avec cette atmosphère contemplative, presque horrifique, que le jeu avait si bien installée. Peut-être que j'avais trop idéalisé un autre type d'expérience. Mais bon, j'ai accepté cette facette du jeu et j'ai décidé de l'aborder tel qu'il était : un survival étrange et ambitieux, mais où l'équilibre est parfois carrément bancal !

On passe d'un niveau trop facile à un autre trop difficile, ce qui force à retourner farmer dans une zone déjà connue… Et franchement, c’est frustrant de ne pas pouvoir simplement prendre la voiture et rouler loin sans se soucier de tout cette labeur.

L’histoire, bien que pas dénuée d'intérêt, ne m'a pas non plus capté comme je l'espérais. En tant que fan de survival et de jeux d'horreur psychologique, j’ai trouvé que le jeu n’arrivait pas à créer cette tension continue, ce rythme où tu es toujours en équilibre entre le danger et l'espoir. Si au début nôtre imagination et nos craintes nous maintiennent sur le qui-vive, on réalise que le jeu n'a finalement pas de très grandes menaces dignes de ce nom.

Les personnages, qui pourraient être un point fort, ne m'ont pas vraiment marqué non plus. C’est dommage, parce que des jeux comme Firewatch ont prouvé qu'une relation construite par radio, même sans interaction directe, peut vraiment toucher et se développer à merveille.

Même après avoir mis de côté mes attentes et essayé de ne pas juger Pacific Drive à travers ce prisme fantsamé, je n'ai quand même pas réussi à m'investir totalement. Et ça, venant d'un gros consommateur de survival et de jeux répétitifs/challengeants, malheuresement je n'ai que très peu de patience pour le farm, et donc pour moi, c’est une vraie déception. Rarement un jeu m’a autant déçu et rendu triste de ne pas l'aimer autant que je l'esperais.