Un bouffon et son acrobate rousse, parfois blonde platine, s’amusent au sommet d’une tour avec un livre de sorts et se marrent bien. Jusqu’à ce qu’un sort tourne mal pour invoquer une créature ressemblant à Glouton (de Ghostbusters) qui se fait un plaisir d’aller manger tout le château. Bon eh bien, du coup, il va falloir y aller et sauver tout le monde, blabla, héros, blabla Peach, blabla jeu de plate-forme…
Le mot Pandemonium est apparu la première fois dans Le Paradis Perdu, bouquin de John Milton datant de 1663. Dans l’histoire, Pandemonium est la capitale des enfers où Satan dirige son conseil des démons. Par la suite, le mot fut réutilisé pour désigner un lieu dans lequel règnent la corruption, le mal et le chaos. Un peu comme Sin City, mais encore pire. The Prodigy ou Apocalyptica ont utilisé Pandemonium pour un de leurs titres, il est le titre de nombreux films, le nom d’un niveau dans Doom, d’un château dans Final Fantasy IX, dans FF II, d’un ville dans Diablo 2, le nom d’un boss dans FF XII, etc. C’est aussi le nom d’un jeu développé par Crystal Dynamics (des superbes développeurs à l’époque) et édité par Eidos. Parce qu’il n’y a pas que Tomb Raider dans la vie, je sélectionne Nikki la bouffonne et pars à l’aventure.
En haut, en bas, à gauche, à droite
Le concept de Pandemonium n’est pas bien compliqué, après avoir sélectionné votre personnage, vous évoluez et le dirigez vers la droite ou la gauche uniquement, sans gérer les profondeurs et en sautant dans tous les sens pour ramasser cœurs, joyaux, boules magiques, tout en tuant ennemis en tout genre, comme des bestioles mauves bizarres, des ptérodactyles, des plantes carnivores et j’en passe. Nikki peut envoyer des boules de glace pour geler l’ennemi, et l’éclater en morceaux ensuite. Cela rappelle fortement les jeux de plate-forme de base comme Mario, avec une linéarité assumée, de la pure plate-forme, une évolution sur deux plans, gauche ou droite, le tout donnant une simplicité déconcertante.
Wah ! Hah ! Wouhou !
On prend beaucoup de plaisir à jouer à Pandemonium. La difficulté est bien jaugée, croissante, les niveaux sont bien agencés et agréables à jouer. La variété des décors fait plaisir, la musique finit par lasser à la longue, mais on est prit au jeu très rapidement et sauter partout, casser la gueule à tout le monde et ramasser tout ce qu’on trouve devient une habitude. La durée de vie est respectable, et certains niveaux m’ont bien stressé, classique du jeu de plate-forme. Si la musique type dance-techno-pop étrange nous gonfle rapidement, les sons passent mieux, plus enfantins et surtout très cons. Les ennemis ont l’air très idiots, et l’immersion s’avère totale.
Un classique, un des meilleurs jeux de plate-forme que la Playstation a connu. Complet, bien réalisé, les développeurs s’en sortent bien avec ce concept de maniabilité particulier voire rétro, et ce n’est pas pour rien que l’on s’en souvient encore aujourd’hui.