1982. Arstotzka. Un temps de paix après 6 années de guerre contre Kolechia, un pays voisin.
Le gouvernement communiste en place a eu la merveilleuse idée d'ouvrir les frontières de notre glorieux pays ; et grâce (à cause?) d'un hasardeux tirage au sort, me voilà agent de l'immigration à un poste frontière.
Je dois faire ce qu'on me demande ; et j'ai besoin d'argent pour m'occuper de ma famille, ma femme, mon fils, ma belle-mère et mon oncle.
Dois-je suivre la loi ou dois-je suivre le chemin de la raison ?
>Simulation douanière
La situation est maintenant claire ; vous incarnez un agent de l'immigration, certes, mais comment en faire un jeux captivant, original, ce qui est rare ces temps-ci, le tout pour 15 euro et 35mo d'occupé sur le disque dur ? Lucas Pope a réussi en tout cas le défis avec brio.
Commençons avec l'interface en trois parties.
Une partie en haut, représentant le poste-frontière en vue du dessus ; les gardes, notre cabine et la file d'attente y sont.
A gauche, vous être dans votre cabine façon FPS et vous faites faces aux immigrants souhaitant passer la frontière.
Et enfin, à droite, votre bureau vue du dessus où vous pourrez tamponnez les papiers, vérifier les passeports et ce genre de chose.
Simple, efficace ; mais ce qui fait le charme du jeux, ce sont les graphismes en 8/16 bits tantôt détaillés, tantôt vagues, en particulier pour les PNJs mais c'est sans doute voulu – on peux avoir du mal à distinguer le sexe de la personne en face et heureusement, il y a un scanner – et ça marche très bien.
>Faut faire quoi en fait ?
On peut être certes septique sur ce genre de jeux assez nouveaux et originaux – celui là en particulier – parce qu'assez souvent, ce sont des jeux courts, un peu répétitif mais avec un charme graphique ou artistique détaillé, travaillé qui peut plaire – Fez, Braid, Limbo, Don't Starve et moulte autres – mais qui ont un gameplay de base résolument rétro, peu de touches et des actions de bases du jeux vidéo mais avec quelque chose en plus pour en faire un jeu original (je pense à la manipulation du temps dans Braid, par exemple).
Le gameplay ici est très simple. Un immigrant arrive dans votre cabine, il vous donne ses papiers, vous vérifiez si tout et en ordre – ça peut aller à l'expiration du passeport ou des papiers en général jusqu'à une erreur dans le nom du pays en passant par photo qui ne ressemble pas à la réalité (« I had surgery » est l'excuse n°1 du pays) – et tamponnez son passeport d'un magnifique tampon vert synonyme d'espoir ou d'un méchant tampon rouge synonyme de « Vas te faire foutre ». Au début en tout cas.
A la fin d'une journée de 12h (qui dure quelques minutes en vrai, ne soyez pas bête), vous pliez les gaules et vous gagnez un salaire qui dépend du nombre d'immigrants qui a passé la frontière et du nombre de faux ; vous avez 3 chances incluses de vous trompez sans pénalité de salaire – à vous le choix de bien les utiliser car elle peuvent être utile pour certains choix moraux, comme laissez passer un homme en règle puis (ne pas) laissez passer sa femme qui arrive juste après qui, elle, n'était pas en règle.
L'argent que vous gagnez est utile pour payer de la nourriture, chauffage et médicaments, à vous, encore une fois, le choix de le dépenser (ou pas) celons les besoins de votre famille. Et si vraiment vous êtes riche, il y a aussi des améliorations pour votre cabine comme par exemple pouvoir utiliser la touche espace pour activer une fonction importante du gameplay qui simplifie la tache. En effet, un bouton en bas de l'écran permet d'analyser deux donner entre tout les papiers donné par l'immigrant – deux numéros de passeports assez long, le visage en vrai et le visage sur la photo par exemple – et signalé si il y a (ou non) une anomalie ce qui permet de l'interroger par la suite du pourquoi et du comment de cette anomalie : la manière pute ou la manière sympa (je vous laisse la surprise).
>Mais il se passe des trucs dans le jeu ou c'est chiant comme en vrai ?
A chaque début de journée, vous vous retrouvez avec un briefing sous forme d'un journal qui relate les événements sur le pays ; terrorismes, trafique de drogue, assassinat et vous êtes, en quelque sorte, lié par tout ces événements, d'un point de vue observateur ou participatif.
En dehors de ça, oui, il y a une histoire et il serait très con de dévoiler quoi que ce soit ici (j'en ai déjà trop dis) ; je vous laissez le soin d'essayer le jeux illégalement ou non mais en sortes de l'acheter tout de même, le monsieur pourrait faire d'autres jeux de ce genre et c'est cool.
Je précise tout de même que le jeu possède 20 fins différentes, ce qui offre une durée assez énorme et pour un jeu de ce prix.
Un petit point musical – le thème principal est génial – c'est simple, froid, ce qui reflète le travail du personnage que vous incarnez à la perfection ; le tout aux accents russes et pays de l'Est des instruments digitalisés à l'ancienne. Peu de voix sont entendu, seulement des gimmicks vocaux très électronique, façon, encore une fois 8/16bits.
>C'est trop long ; un résumé ?
Certes. Un de mes coups de cœur de l'année en matière de jeu indépendant. Je ne sais vraiment pas comment le classer. Le jeu est sous-titré « A Dystopian Document Thriller » ce qui pourrait être assimilé à un livre. Et finalement, Paper, please, c'est un peu ça. Un livre où vous être le personnage principal et celons vos choix, actions, vos réactions, vos impulsions, votre fin peut changer.
Une sorte de « Livre dont vous être le héro » moderne dans la forme d'un jeu vidéo indépendant graphiquement typé rétro. Bravo Lucas Pope, bravo.
>Vidéos :
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=_QP5X6fcukM
Thème musical : http://www.youtube.com/watch?v=id16jH2Mlas