Jeu terminé après +-130 heures de jeu (+ une vingtaine d'heures sur Tycoon...)
J'avais déjà franchement aimé Persona 4 et Persona 5 Royal surpasse presque totalement son prédécesseur.
Persona 5 garde ses phases addictives de 'simulation lycéenne', à base d'activités sociales diverses gratifiantes, dans un environnement tokyoïte très convaincant. Mais c'est dans son autre versant, au sein du monde surnaturels des 'persona' que les améliorations nettes propulsent ce nouvel opus vers un niveau supérieur. Grâce à un gameplay bien plus dynamique, plus intuitif et plus fluide, on enchaîne les combats avec un grand plaisir. Grâce à des 'donjons' taillés sur-mesure pour le joueur, on prend un plaisir chaque fois renouvellé à explorer divers mondes surnaturels créatifs et intelligemment pensés. Grâce à une progression linéaire bien dosée, sans quêtes secondaires ennuyantes ou grind (surtout grâce à l'expansion 'Royal' je pense), nous pouvons progresser à notre aise dans l'histoire sans être entravés par les collectes barbantes d'argent et d'expérience. Même le Velvet Room, dans ses arcanes parfois impénétrables, se trouve ici un peu plus accessible et agréable à utiliser.
Le tout est enveloppé dans un style artistique immaculé, flamboyant et classieux, qui pétille de partout : dans ses costumes, ses poses, ses musiques, ses menus et panels, ... pour donner une atmosphère convoyant à merveille l'image d'une bande de rebelles cools en quête de justice dans un monde moderne.
Cette bande rebelle, les Phantom Thieves, me semble être l'une des seules dimensions où je donnerais l'avantage à Persona 4 : face à l'équipe soudée d'Inaba, le nouveau groupe est animé par plus de frictions et de faux pas qui le rend au final un peu moins attachant (Morgana reste une grosse amélioration par rapport à Kuma). Cela dit, même si Ryuuji m'est plusieurs fois sorti des trous de nez et que la course à la popularité rentrait en contradiction avec l'image de mon personnage, j'ai pris beaucoup de plaisir aux côtés de mes compagnons. De même, j'ai beaucoup apprécié les social link, et la proportion plus importante d'adultes malgré leur histoire personnelle toujours peu complexe.
Persona 5 n'est bien sûr pas un jeu parfait et l'on pourrait pinauder longuement sur les améliorations possibles, tout comme sur son histoire qui se prête bien aux discussions malgré ses lacunes. Mes plus gros reproches restent le manque d'impact de nos choix (hormis à quelques occasions) et la superficialité des romances.
En revanche, je n'ai que des bonnes choses à dire sur l'expansion 'Royal' : le meilleur rythme apporté au premier mois, un nouveau quartier (Kichijoji) fort réussi, de nouvelles activités (en groupe !), et un dernier arc qui que j'ai trouvé excellent, au même niveau que le premier. On pourra peut-être juste lui reprocher qu'il apporte trop de facilité aux combats (jusqu'à les rendre triviaux si vous utilisez tous les avantages des DLC).
En bref, Persona 5 royal est pour moi un petit chef-d'oeuvre, l'aboutissement d'une formule et un triomphe pour Atlus qui va rendre la tâche difficile à ses successeurs (hors spinoff).