Suranné, surjoué, trop léger scénaristiquement, claudiquant techniquement... Phantasmagoria est néanmoins une brique importante du monument jeux vidéo, car premier de son genre (un "film interactif" à la croisée entre un point and click, un trouver objets cachés et l'ancêtre des QTE - pour le dernier chapitre) et un très joli mètre étalon des années 80-90. Ce dernier point se voit dans la mise en scène, les vêtements, le scénario, la mise en scène de l'horreur, la montée en pression... Intéressant, potentiellement nostalgique pour des trentenaires, Phantasmagoria est un produit curieux, premier de son genre (mélanges de personnages et scènes filmés et de lignes de codes).
Pour faire court, Il a la même raison d'être qu'un Heavy Rain: c'est un jeu vidéo qui provoque des émotions complexes et dont le but n'est pas de tuer.
Même s'il est bien moins bien réalisé que les produits Quantic Dream, il faut reconnaître qu'il est bien mieux réussi et on lui reconnaîtra (vraiment, mais vraiment moins de moyens), c'est bien plus réussi.
Bilan, à l'époque, ça aura valu un 8. Aujourd'hui, si on fait abstraction de l'importance historique et créatrice, ça vaut un 6 (voire 5 vu l'odeur de bêta revêtu par le chapitre 7).
Bilan, on lui colle un 7 et c'est tout.
A faire si vous adorez les jeux d'aventure filmés ou si vous vous intéressés à l'histoire du point and click ou juste si vous aimez les jeux d'aventure et les livres dont vous êtes le héros (*).
(*) quand je disais que c'était bien ancré dans les années 80-90...