The dark age of the law

Je pensais jamais mettre une telle note un jour à un volet de Ace Attorney, mais c'est bien un 5 de la neutralité que je mets à Dual Destinies.

Veuillez m'excuser pour le bazar que va être cette critique, étant donné que je la tape directement sur le site alors que d'habitude j'effectue un premier jet sous LibreOffice avant de la publier. Or, je sais que si je m'en occupe pas maintenant, je ne ferais jamais cette critique et ca serait plutot dommage de ne pas expliquer mon point de vue sur cet opus alors que j'ai adoré les autres.

Pour le petit topo du jeu et histoire un peu de situer, nous sommes quelques années après Justice for All, et notre célèbre avocat va devoir faire face à une situation qui dépasse l'entendement : The Dark age of the law. C'est à dire que les avocats comme les procureurs sont passés du coté obscur de la force et sont prêts à tout pour gagner leurs procès, quitte à faire enfermer des innocents et tant pis si ils écopent de la sanction pénale la plus lourde.LA DEATH PENAAALTYY.
Dans cet opus, vous retrouvez les personnages dits "récurrents" de la série, j'ai nommé Phoenix Wright mais aussi Apollo Justice. On verra aussi au passage Klavier Gavin, le beau procureur blond qui sera juste de passage, Pearl qui passera faire un coucou et ranger votre bureau en vain dans le dernier épisode et tout au long de votre aventure vous pourrez trouver votre fille adoptive et glandeuse portant le nom de Vérité. Sans parler que tout le monde ici dans cet opus adore les nouilles de chez Eldoon's alors que auparavant elles leur semblaient immonde.
En ce qui concerne les nouveautés car il y en a pas mal, vous rencontrerez de nouveaux personnages à commencer par Athéna Cykes, prétendante à un poste d'avocate dans votre cabinet mais aussi un nouveau procureur qui n'est pas Boulay avec une perruque mais Simon Blackquill. A eux deux ils forment le couple de personnages les plus antipathiques que j'ai eu l'occasion de rencontrer dans la saga.
Notez aussi que notre ami détective pantouflard Dick Tektiv ne sera pas de la partie, et que l'on ne verra aps ne serait-ce qu'un bout du kimono de Maya durant tout le jeu.
En ce qui concerne les graphismes, vous devez vous douter que j'ai pas du tout aimer les sprites en 3D et que je suis très attachée aux anciens.
Pour le gameplay, il reste quasiment le même et les phases où on alterne avec les différents personnages est un plus car cela permet de jouer avec les différentes méthodes d'investigation de chacun. Même si le personnage niais d'Athena est au centre de l'attention avec sa psychanalyse-qui-n'-est-pas-adaptée-de-Freud et c'est très dommage car j'adorais chercher les mensonges des témoins avec leurs tics en jouant Apollo et détruire de Psyche-Locks avec le Magatama de Phoenix. (Et puis les séances de Channeling c'était cool bordel ! )
Toutefois, il y a une grande innovation dans la manière de jouer et qui a du être remarquée et appréciée par tous les fans de la série, j'apelle à la barre : La facilité de déplacement.
Car quiconque qui à joué aux précédents opus sait à quel point c'était frustrant de devoir aller d'un bout à l'autre du menu car un perso disait à notre cher avocat de se rendre à un autre bout de l'arborescence des lieux, qui n'était qu'accessible qu'en passant par d'autre lieux.
Un exemple serait le bienvenu.
X au Parc Gourdie dit à PW qu'il y a une femme naturiste qui vit à l'hotel Machin chambre 45 couloir de gauche.
Jusqu'ici il fallait effectuer ce genre de déplacements :
Parc Gourdie -> Place de l'Hotel Machin -> Hall de l'Hotel Machin -> Couloir du 4e étage -> Chambre 45
MAIS MAINTENANT CE TEMPS EST REVOLUUUUUUU.
Pour accéder directement au lieu de votre choix, il suffit donc de dérouler la liste des lieux pour trouver celui que vous voulez, et c'est pas négligeable.
Toutefois, un truc que j'avais apprécié dans le spin-off sur Hunter n'est toujours pas présent sur la saga de base ; La to-do-list.
C'était une sorte de petit mémo sympathique sous forme de quêtes qui nous indiquait ou aller, et quand on étaient coincés c'était cool de pouvoir y acceder.
Autre nouveauté dans cet opus est la fonction de pouvoir consulter son acolyte quand on est vraiment trop nul. Même celui ci ne dit pas : HEEEY SOLUTION LAAAA PRESENTE CAAA. Les indices qu'il nous donne nous aide vraiment à retourner un peu la situation dans notre esprit d'avoir un nouveau point de vue sur le cas.

Alors pourquoi une note aussi faible pour un jeu qui à l'air d'avoir apporté du changement a une saga vieille de 20 ans ?

Tout simplement car elle comporte aussi des défauts.
Les cinématiques font aussi apparition dans cet opus et honnêtement, ils auraient pu faire mieux. L'animation est sacrément dégueulasse (même l'anime est mieux) les voix sont monstrueuses et semblent être sorties de vieux hentai mal traduits des années 80.
Les OST sont pas folichonnes, et les themes propres à chacun sont pas mémorables.
Sans parler du fait qu'il y a un certain problème de contexte avec cet opus, peut être pour ne pas perdre les nouveaux adeptes que pourrait susciter cet épisode mais cela génère pas mal d'incohérences.
Exemple, dans Justice for All, nous avons appris que PW a fabriqué des preuves, mais aussi perdu son badge d'avocat, le jeu fait un bref apercu la dessus, mais bon en plus d'avoir perdu son badge il semble avoir perdu la mémoire car il n'est mentionné à aucune reprise le lien de parenté qui existe entre Apollo et Vérité alors qu'il y en a un. (désolée du spoil)
Autre exemple, a un moment dans un procès, Blackquill fait une réflexion a Wright dans laquelle il dit que "de toutes façons il pourrait interroger n'importe quoi pour bluffer et gagner du temps." Ici, on retrouve évidemment la référence Polly, le perroquet interrogé par Wright à la fin de l'Opus Ace Attorney premier du nom. Toutefois personne ne remarque la similarité de l'incident DL-6 et le cas énuméré à la fin de de ce jeu. Alors, si certains appelleraient ca des easter-eggs, moi j'apellerais tout simplement du fan-service, car si j'ai reconnu une partie de toutes ces références franchement c'est réellement un crime contre l'humanité de mentionner Maya, et de ne jamais la montrer.

Quant à l'histoire en elle même, on casse pas trois pattes a un canard, on passe a la trappe les personnages vraiment timbrés, le clan des gentils est vraiment composé de gentilles personnes et il n'y a jamais de trahison, à un tel point que ca en devient triste. Exit les références au Samourai D'Acier, au revoir Paul Défès, et les autres personnages qui faisaient que cela était un plaisir de jouer à ce jeu et qu'on voulait en finir avec celui non pas pour dire qu'on a fini le jeu mais bien pour connaitre la vérité derrière l'histoire.
Car oui en matière de temps de jeu, on peut dire que Dual Destinies tient la route, mais encore est-ce parce que j'ai pris des pauses car cela me gonflait de pas voir de grands changements dans l'histoire.
Donc je pense que ce 5 de la neutralité est justifié pour un jeu que je n'aime pas particulièrement sans le détester ni l'adorer.

A noter qu'il m'a fait vivre l'une des plus grosses déceptions de toute ma vie. C'est à dire me montrer mon husbando avec une paire de lunette, et un coup de vieux dans sa tronche.
Je comprends que les lunettes et l'air de sensei ca fasse mouiller les petites japonaises, mais ce n'est pas le cas avec moi, et quand j'ai vu mon petit Hunter dans cet état j'ai failli pleurer.
Ou vomir.
Ou les deux.
Ou pleurer du vomi.
Ou vomir des larmes.
Je sais plus trop à l'heure actuelle.
Tout ce que je sais c'est que je peux me sentir fière d'avoir mis un terme au "DARK AGE OF THE LAW" parce que j'en pouvais plus de voir tous ces personnages en parler à tort et a travers.