CORRECTIF
J'ai honte. Je laisse ma première critique et je fais mon mea culpa.
Deux erreurs majeures : n'avoir pas compris que le dessin n'est pas sensé être une aide, donc pas d'importance s'il est difficile, voire impossible à reconnaitre. Tant mieux s'il faut attendre la complétion du puzzle pour voir les couleurs venir rendre la vie et le sens au petit dessin qu'on s'est escrimé de manière totalement mathématique, algorithmique, à retrouver.
L'autre erreur : ne pas s'être obstiné dans le mode Mega Picross. J'avoue qu'à plusieurs reprises, j'ai tenté de lancer une partie dans ce mode, sans comprendre les enjeux. Et suite à l'horrible critique ci dessous, une fois de plus j'ai lancé un mode mega picross. Et là, soudainement, la révélation. Le nouveau défi apporté par ce mode change complètement le jeu. En passant de la 2D à la 3D, par exemple, le picross gagnait peu, dans ses systèmes de jeu. Si on avait développé les algorithmes corrects pour la 2D, ils se transposaient sans aucune difficulté à la troisième dimension.
En revanche, jouer maintenant sur 2 colonnes ou 2 rangées à la fois change complètement les systèmes qu'on avait l'habitude d'utiliser. Au bout d'une quarantaine de puzzle faits, je sais que je ne suis toujours pas à l'aise avec la nouvelle méthode, que j'ai des intuitions, des flashs de solutions, mais pas encore tous les mécanismes qui me permettront de faire les grilles tout en regardant une série.
Bref, je redeviens un débutant, je m'émerveille de débloquer un puzzle après des minutes à fouiller méthodiquement le plan, pour enfin trouver un indice en utilisant un mega chiffre. Je découvre surtout des nouvelles manières de faire à chaque nouvelle partie.
Picross S cache bien son jeu, mais n'ose pas le faire de manière frontale. Il faut oser le mode méga picross pour redevenir un débutant, et connaitre les mêmes plaisirs de la decouverte et de l'apprivoise que lors de notre première confrontation avec ce type de jeu.
Premier picross disponible sur la switch, je me suis jeté dessus. Et contrairement a tous les episodes précédents que j'avais pu faire, sur Gameboy, DS, 3DS... J'avais du mal à m'investir.
L'habillage est tout à fait agréable. Petite musique lancinante, graphismes clair, tout va bien. Un mode 2 joueurs dispensable, des grilles géantes... Je fais 2 puzzles et j'arrête. Alors qu'est ce qui ne marche pas?
Ce n'est qu'hier soir, après avoir fait un picross très difficile et très agréable à faire, par conséquent, que j'ai compris où était le problème. Les dessins sont, passés une certaine taille de grille, absolument impossible à reconnaitre.
Lorsqu'on faisait des grilles dans des bons cahiers, au crayon HB et à la gomme Staedler, il fallait obligatoirement regarder de loin le dessin pour tenter de comprendre ce qu'on venait de révéler.
La magie a continué a opéré sur les vieux épisodes, comme sur la vieille GB, contraintes techniques obliges.
Malheureusement, dans cet episode, completer les grilles devient un pur acte logique, sans aucune découverte progressive de la figure cachée, tant la figure en question est méconnaissable. En fait, les développeurs ont simplement pris des petites images en très basse resolution et appliqué un filtre bête et méchant de "pixel noir/blanc". Une fois la grille complétée, on se retrouve devant un amas inintelligible de pixels, et il faut attendre que les couleurs apparaissent pour comprendre ce que l'on vient d'extraire du néant. Les images colorées sont mignonnes, mais on a l'impression de travailler dans le vide, et cet effort est décorellé de la récompense, puisqu'on ne l'a pas vu apparaitre à mesure de nos efforts. Tout l'inverse de cette petite métaphore du piolet qui soutenait tout l'épisode Gameboy.
Bref, entre faire ces picross laids et faire une grille de Sudoku - horreur - il n'y a qu'un pas, et c'est pourquoi je me tiens loin de cette nouvelle série de Picross sur Switch, série pourtant prolifique.