Portal 2 présente les mêmes qualités que sont prédécesseur, et reprend ses bases avec ingéniosité : puzzles ludiques et intéressants, humour noir, scénario surprenant. On retrouve cet univers de portails et de robots avec grand plaisir. Cette suite propose également de nouveaux éléments qui la rendent encore plus délectable que le premier opus :
- Des décors beaucoup plus beaux, plus grands, plus riches et plus variés. La présence de la nature mêlée aux lieux abandonnés du début, les salles de tests en ruines, l'immensité froide des anciennes salles dans les tréfonds... Beaucoup de travail a été fait sur les décors, qui nous surprennent à chaque tournant du jeu, et même à chaque nouveau test.
Les décors mouvants sont, je trouve, une très bonne idée nouvelle de cette suite : les salles étant directement reliées à une IA, tout le decor du jeu est vivant, il nous aide, se répare, ou au contraire tente de nous tuer. Et parfois, on n'a même pas conscience d'où on va, car le décor lui-même (contrôlé par l'IA) nous jette dans le chemin voulu de façon totalement imprévisible (on chute, puis on est rattrapé, puis envoyés d'un côté inhabituel, etc. Le décor nous manipule comme des pantins). En comparaison, le premier opus semble maintenant très simple, vide et épuré.
- De nouveaux concepts et mécaniques de jeu dans les tests : un champ de force qui nous fait flotter, un autre à surface résistante, des rayons laser déviés, des gels aux propriétés multiples, etc. Il y a tout un tas de nouveaux éléments qui s'ajoutent à la mécanique de jeu du premier opus, et ils sont parfois très surprenants. Encore une fois, chaque élément n'a pas qu'une seule fonction, et c'est à nous d'en découvrir toutes les possibilités d'utilisation. Et quand les systèmes viennent à se mélanger entre eux, on se retrouve avec des situations amusantes et inattendues.
Comme des cubes ou des turrets qui sautent dans les airs, ou encore des liquides qui se déplacent en flottant au-dessus de notre tête.
On se retrouve alors dans des situations plus variées, et les décors plus grands nous permettent d'effectuer des sauts immenses.
Les nouvelles mécaniques s'ajoutent au jeu de manière rythmée : on en découvre à chaque grande étape du jeu, et même vers la fin, lorsqu'on ne s'attendait plus à découvrir de nouveaux éléments dans les énigmes.
- Un scénario plus long aux multiples rebondissements. Quand le premier jeu présentait une histoire à deux étapes principales, dont la longueur assez brève nous laissait un peu sur notre faim, cette suite présente une multitude de chapitres et une expérience de jeu plus longue. On parcours différents types d'environnements, on rencontre différents personnages, et on peut se retrouver dans une situation inattendue à chaque instant. L'humour est toujours là, renouvelé par les personnages et situations variées. Quelques mentions spéciales :
- Wheatley et sa maladresse. Sa compagnie n'a de cesse de nous faire rire.
Il est d'ailleurs un des personnages qui m'aura le plus marqué tous médias confondus, grâce à sa personnalité unique, drôle et attachante, le tout rendu possible par des dialogues et un jeu d'acteur très vivants.
- La partie avec le template de turrets. J'ai passé 5 minutes à regarder les turrets fonctionnels se faire éjecter en criant des phrases de protestation avec leur voix adorable, c'était juste hilarant.
Le scénario est intéressant, se déroule en rythme, et nous surprend jusqu'à la dernière seconde du jeu.
- De nouveaux modes de jeu. Le mode multijoueur vient s'ajouter au mode solo (je viendrais ajouter une note là-dessus quand je l'aurais essayé). Et encore mieux : la possibilité de créer nos propres tests et de faire jouer les autres ! Voilà une nouvelle manière d'expérimenter le principe du jeu, et d'en prolonger la durée de vie à l'infini.
En conclusion : Portal 2 est aussi génial que le premier, mais nous offre plein de nouveautés et un développement de l'univers qui rendent l'expérience de jeu très ludique. C'était un réel plaisir de m'y replonger !