Portal 2
8.4
Portal 2

Jeu de Valve et Electronic Arts (2011PC)

Si j'ai sauté sur Portal 2 le jour de sa sortie (et les 2 suivants), c'est pour être dans les premiers à le finir et ainsi éviter les spoilers (volontaires ou non).

Et effectivement, ce jeu est de ceux qui perdent une partie de leur intérêt quand on s'y intéresse trop et que l'on base ses attentes sur les éléments donnés par d'autres : mieux vaut donc totalement découvrir le jeu par soi-même, avec une foi aveugle certes un peu difficile à avoir quand on ne sait pas si un jeu vaut son prix ou non.
Je vais donc éviter d'aborder le plus d'éléments possible afin de rester aussi flou que je le peux.
Sachez juste que les trailers diffusés jusqu'ici ne montrent qu'une des multiples zones du jeu, là où le premier ne les variait pas beaucoup, donc n'ayez crainte : il n'y a pas que des salles blanches, loin de là.

Je suis de ceux que l'humour du premier jeu a laissé en grande partie de marbre.
En effet, certains éléments m'ont fait sourire, mais je le considérais davantage comme un vivier à références (un peu comme La Classe Américaine) que comme une source directe d'humour, et j'avais peur d'une chose : que VALVe essaie de refaire Portal avec des éléments qui reviennent en boucle.
Et bien non, aucun gâteau, aucun mensonge, pas de dessins répétitifs, et tout ce qui peut potentiellement devenir lourdingue est coupé au bon moment, un peu avant le ras-le-bol.
Si seulement George Lucas avait pu faire pareil pour Star Wars Episode 1... mais reprenons.

L'humour du second... en plus d'être correctement dosé, je dirais qu'il est en partie à retardement : c'est quand on repense à certaines scènes, une fois le jeu fini, que leur ironie ressort et donne un regain de sympathie pour, au final, le jeu entier.
Car ce jeu penche davantage du côté de l'absurde continuel mais sérieux que de l'humour un peu forcé, ce qui, pour un amateur d'humour anglais typique, est toujours appréciable.

Pour ce qui est du scénario, là aussi j'avais un peu peur : allaient-ils faire une sorte de reboot du premier pour ne pas changer une formule qui marche ?
Heureusement, ils ont osé pas mal de choses, notamment un développement important du background, que ce soit via le jeu ou la BD disponible dans les extras, et ce développement est tellement correct que repenser au premier jeu, ou y rejouer, avec ces nouveaux éléments, donne une vision encore plus satisfaisante de l'ensemble.

Concernant la difficulté, je vais dans le sens de tout le monde : c'est très pépère.
Il n'y a pas à savoir viser correctement pendant le bon quart de seconde où une surface serait visible pendant qu'on enchaîne les sauts dans le vide, non, rien de tout cela.
J'aurais préféré une sorte de difficulté adaptative où l'IA donnerait quelques indices au joueur bloqué au détriment d'un score final amoindri par exemple, car là, même sans se souvenir parfaitement des mécanismes des salles du premier jeu, on traverse l'histoire un peu comme si c'était une promenade dans les bois.
Oui, j'exagère légèrement, il faut tout de même réfléchir un minimum, mais la plupart du temps étudier sommairement la salle et les flux possibles vers la sortie suffit, vu que la dextérité requise est bien faiblarde.
Cela n'enlève pas de plaisir à jouer, mais on a moins l'impression d'avancer à la force de ses neurones et de son obstination, ce qui est assez dommage.
Si un pack de maps pouvait apparaître dans une mise à jour, cela pourrait être une bonne compensation : on peut d'ailleurs voir dans les trailers beaucoup de maps qui n'ont pas intégré la version finale... qu'en adviendra-t-il ?

Au niveau de la musique et de l'architecture, j'ai eu la forte impression que les développeurs ont été puiser une partie de leur inspiration du côté d'un film récent à gros budget... les constructions musicales à certains moments ne laissent aucun doute à ce sujet.
Mais ces deux aspects varient fortement au fil du jeu : je vous laisse découvrir en quoi.

Pour ce qui est de la fin, vous serez tellement pris dedans que vous ne vous souviendrez même pas de ce texte, par conséquent je pense pouvoir dire sans spoiler que c'est un des moments les plus étonnants, satisfaisants et osés que j'ai pu voir dans un jeu vidéo, et qu'il revient encore me hanter plusieurs fois par jour.

Je n'ai pas encore pu tester le mode co-op, qui a lieu chronologiquement après la fin du mode solo, mais un jour peut-être... donc à défaut, je note l'ensemble comme si ce mode était du même niveau que le reste.


Conclusion ?
Malgré ses défauts c'est un jeu développé avec sérieux et minutie, et qui sait se faire aimer.
Ruzgfpegk
9
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Créée

le 25 avr. 2011

Critique lue 250 fois

Ruzgfpegk

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