Un très bon ami à moi (Adh, pour ne pas le citer) m'avait parlé de Portal, le premier. Son orange box fraichement acquise, il m'avait vanté les mérites de ce jeu extraordinaire ayant pour seuls points faibles sa durée de vie ridicule (3h si ma mémoire est bonne) et une re-jouabilité quasi inexistante.
Je l'avais regardé jouer et j'étais resté assez perplexe. Pas d'ennemis, pas de flingue, pas la moindre petite grenade, tu passe ton temps à ouvrir des portails. Léger, m'étais-je dit, pour un FPS. J'avais donc fait l'impasse sur ce jeu que je n'avais donc même pas essayé et que j'avais vu tourné 5 minutes. Enfer et damnation, quelle hérésie !
Est alors sortit Portal 2. Sans vraiment que je m'en rende compte du coup. J'avais pour intention d'en faire l'impasse également (nan parce qu'en plus je n'ai pas fait le 1 ! Je ne vais rien comprendre !). Sauf que cette fois, j'ai été pris dans un tourbillon de critiques encensant passionnément le titre. Tous mes éclaireurs l'adorent, tous les autres aussi. C'est pas possible, je risque vraiment de passer à côté de quelque chose. Ni une, ni deux, je prend donc mon courage à deux mains, je lance steam et à peine 2 heures plus tard je me lance un peu fébrile dans l'aventure : j'ai peur d'être déçu mais un peu de courage, que diable !
La claque.
Comme si Valve était venu me prendre la main en me disant : écoute petit, t'as pas touché à un de mes jeux depuis Half Life 2 et je vais devoir te punir. Tu croyais avoir fait le tour des FPS ? Qu'il fallait se contenter de tirer sur des ennemis dans la tête pour gagner (et pour ceux qui ont une tête) ? Haha, c'est mignon, mais maintenant contemple la vraie puissance de ce qu'on appelle ici-bas : la créativité.
Le graphisme déjà, est très propre. C'est pas du Crysis mais on n'a pas vraiment besoin de plus (il n'y a que la modélisation de notre avatar qui mériterai d'être amélioré en fait). Car tout ce qui fait la force de ce jeu est le gameplay et l'ambiance !
Côté gameplay, c'est très épuré (et c'est vraiment ce qui me faisait peur, vous l'avez compris). Un "flingue", deux modes de tir : portail bleu et portail orange. Vous entrez par un portail pour en ressortir par l'autre. Cela pourrait devenir vite ennuyeux si le level design n'était pas si intelligent. Bien qu'un peu faciles, toutes les salles-puzzles-énigmes n'en sont pas moins intéressantes. Et de plus en plus intéressantes à vrai dire lorsqu'on ajoute les autres éléments du gameplay (gel bleu, rouge, blanc, pont lumineux, etc.) qu'il faudra utiliser avec harmonie si l'on veut sortir du piège mortel tendu par...
Côté ambiance, c'est parfait, c'est magique. Oui, parce que passer 7 heures à jouer avec un petit sourire en coin dû aux répliques cinglantes, cyniques ou idiotes de nos compagnons de voyage, je trouve ça magique. Selon les critiques que j'ai pu lire, il semblerait que la majorité ai fait le jeu en anglais (et rendent hommage à la qualité des doublages). Et bien en français, c'est tout aussi bon ! A tel point d'ailleurs qu'on en vienne à attendre impatiemment le prochain pic de GladOS, la prochaine idiotie de Weathley et qu'on se sente vraiment seul dans les profondeurs d'Aperture alors que plus personne ne vous parle. Du grand art je vous dit !
Voila, Valve m'a puni à grand coup de génie. Une punition qui donnerai presque envie de devenir masochiste. Quoi qu'il en soit, on ne m'y reprendra plus ! Bon où est-ce que je vais bien pouvoir choper un exemplaire de portal ?...