Prince of Persia
5.9
Prince of Persia

Jeu de Ubisoft Montréal et Ubisoft (2008PC)

Développeur : Ubi Soft
Editeur : Ubi Soft
Type : Action/Plate-Forme
Sortie : 2008

Dans cette critique, il ne sera question que du jeu de base et pas de l'immonde arnaque d'Ubi Soft qui vendait la fin de l'histoire comme une DLC. Le dernier épisode de la trilogie des Sables du temps concluait plus ou moins ce cycle du Prince, et les développeurs ont voulu faire un reboot complet de leur personnage: les seuls rescapés de la série précédentes seront le wall run et l'agilité époustouflante du Prince, qui passe de l'abusé au démentiel.

Première remarque, la refont graphique est une réussite. Quelques années n'ont pas tellement fait vieillir un jeu qui reste très joli, mais assez inégal, les zones de palais restant de très loin les plus réussies. Le tout est épargné du moindre hud, le nombre de sphères étant la seule chose à s'afficher à l'écran. Le Prince et son acolyte sont très bien animés, et le jeu est émaillé de petites animations travaillées qui ne réduisent pas Elika à un bot qui nous suit, mais à un personnage auquel on finit par s'attacher, sorte de développement plus abouti et convainquant de la Farah des épisodes précédents.

L'histoire de ce Prince of Persia reste en revanche très classique: empêcher un grand méchant de sortir de sa cage alors que les choses sont déjà mal barrées, mais les choses sont rehaussées par un final assez excellent et inattendu; cela dit, un choix aurait peut-être été préférable. Dans la pratique, la progression fait penser à une tentative de mix entre Okami et Shadow of the Colossus: Okami pour les zones à purifier, SotC pour l'emphase mise sur les affrontements en deux contre un: le Prince et Elika contre un adversaire. Ces affrontements sont très cinématographiques et spectaculaires, mais aussi très scriptés; autant les très rares ennemis de base peuvent s'expédier en deux coups de cuiller à pot bien placés, voire s'éviter complètement si on est assez rapide, autant les boss que l'on affronte six fois chacun ont leur touche à eux, mais des patterns assez visibles et répétitifs.

C'est là que le premier bât blesse. Le système de combat n'évolue pas. Le joueur peut bloquer, attaquer, projeter dans les airs, utiliser la magie d'Elika et lancer une attaque acrobatique, leur efficacité s'accroissant avec la complexité des combos que lance le joueur. Toutefois, la rareté & la brièveté des affrontements hors boss fait que l'on a jamais le loisir d'en explorer les subtilités comme on le voudrait. Mais il reste possible de déclencher par accident des combos dévastateurs dès le début, et c'est assez décevant de s'apercevoir qu'il n'y a rien derrière: malgré une très bonne mise en scène, cela reste très limité. On est très très loin de la richesse des opus précédents et de leurs possibilités complètement folles.

Si les choses tournent mal (et elles peuvent), Elika sera la pour vous rattraper, mais l'ennemi se régénèrera, ou vous aurez à recommencer une séquence de saut. Beaucoup de joueurs ont hurlé à cette mort impossible. C'est une absurdité. Il n'y a qu'une seule différence entre ça et respawner à un checkpoint: il n'existe pas d'écran de game over. Les séquences de saut pouvant être assez longues et l'assistanat permanent pouvant faire faire des choses assez absurdes, ont peut se retrouver à recommencer un passage une paire de fois. Car oui. Le jeu est assisté. Mais vraiment! Une fois qu'on a compris comment il fonctionne, il se rushe avec une facilité déconcertante, mais toutefois avec assez de plaisir.

C'est un autre problème. En dehors des quatre zones de départ, il faut activer des plaques de pouvoir pour accéder aux différents niveaux. En purifiant une zone, des sphères de lumière apparaissent, et c'est en les collectant qu'on débloque les pouvoirs des plaques. Basiquement, on farm celles d'un quart des niveaux, on collecte les deux tiers de celle de la moitié suivante et on délaisse complètement les autres, car devenues complètement inutiles. Dans les choses qui fâchent, on peut ajouter les vannes à deux balles du Prince qui plombent l'ambiance.

Au final ce Pop est assez inégal, typiquement joyride, assez chouette si vous y allez pour la ballade et la plate-forme, redondant et assez creux dans le cas contraire.
Morki
6
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le 6 déc. 2011

Critique lue 531 fois

3 j'aime

Morki

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