Les défaut de cette trilogie ont toujours été le même depuis ses débuts sur PS2 : des phases d'acrobatie incroyables et des phases de combat qui donnent envie de s'arracher un bras pour tabasser les développeurs avec quelque chose. Et sur PSP, on en a vraiment pour son argent.
Sans parler des bugs visuels, le framerate qui tousse du sang ou encore la maniabilité régulièrement aléatoire, la caméra, cette petite farceuse, multiplie les envies de meurtre. C'est si compliqué de permettre un suivi régulier de la caméra derrière le héros ? Non parce que passer son temps à replacer ce foutu champ de vision derrière le personnage donne des crampes. Et si en plus les pièges ont besoin d'une bonne visibilité pour être appréhendés, on a un festival de saut dans le vides, de pièges inévitables et de combats avec une caméra aux fraises.
Ah bah tiens d'ailleurs les combats... Punaise, mais à quoi ça sert d'avoir des ennemis qui font toujours les mêmes choses, qu'on doit toujours battre de la même façon et qui popent encore et toujours tant qu'on a pas tué le bon type ? Ça ajoute de la tension ? Ça augmente la durée de vie ? Ça fait surtout rager le petit joueur qui préfère s'éclater à virevolter qu'à faire carré carré triangle comme un benêt pendant de longues minutes. Parce que niveau originalité au niveau des ennemis, on se pose là aussi. Alors y a des gars avec des épées et d'autres avec des boucliers et parfois y en a même qui osent vous jeter des trucs. Au final, on a trois ou quatre types de mobs et c'est marre.
On pourra aussi s’apitoyer sur les phases en char qui sont dignes d'obscurs titres PS1, du boss final dont la débilité n'a d'égal que l'aléatoire des attaques imparables ou encore de l'histoire qui ferait pâlir un collégien en manque d'inspiration. N'oublions pas également les plantages réguliers suite à des "cinématiques" atterrantes ou encore le placement fantaisiste des points de sauvegarde et/ou checkpoints qui nécessitent une sérieuse dose d'abnégation tant il peut paraître rageant de se retaper le même passage encore et encore pour peu qu'on manque d'un peu de sable au moment critique.
Au final, cette espèce de pied de nez au joueur rappelle qu'une console portable est avant tout un hardware que les concepteurs se doivent de prendre en compte dans la création de leur jeu. Sous prétexte que la PSP pouvait se permettre d'afficher plus ou moins bien des jeux PS2, il n'était pas nécessaire de vouloir "nomadiser" un titre nécessitant visibilité, maîtrise et précision. Car avec un peu de recul, on s’aperçoit avec circonspection que tout ce qui fait défaut est dû à une console totalement inadapté à ce genre de titre. Mais bon, on peut saluer Ubisoft qui avait bien vu la manne financière que pouvait représenter le multiplateforme.
Et ce boss final... qui n'est finissait pas... qui m'a fait hurler... mais bon sang, on est où là ?