Suite aux échecs des derniers Prison Tycoon aucun studio n’avait retenté l’expérience du milieu carcéral. Mais depuis 2012 Introversion Software petit studio indépendant qui a notamment développé DEFCON ou encore UPLINK, s’est lancé dans le développement d’un jeu sur le sujet.
Lançant une early access avec des mises à jour mensuelles, au bout de 3 ans de développement le jeu sort en version finale ce mois d’octobre 2015.
Donc comme son nom l’indique, le jeu nous met dans la peau d’une gérant d’une prison avec comme premier défi bha… construire une prison sur un terrain vague. Le jeu met à disposition du joueur une multitude d’outils et d’objets afin de créer un nid bien douillet pour nos petits invités. La partie construction est simple et intuitive avec pour commencer les fondations ensuite les différentes salles disponibles puis les objets à disposer selon notre envie.
Mais Prison Architect n’est pas qu’un jeu d’architecte, car comme je l’ai dit précédemment il faut gérer la prison. Et là tout le potentiel du jeu se met en action. Aux premiers abords, le nombre de systèmes à gérer est assez flippant. Car les développeurs d’Introversion Software sont le genre de personnes qui aiment mettre en place pleins de systèmes imbriqués les uns dans les autres afin de compliquer un peu la tâche et par la même occasion essayer de retranscrire la réalité du milieu carcéral.
Alors on va devoir gérer en même temps : la construction de la prison, l’arrivée des nouveaux prisonnier tous les matins, le budget, la quantité de cellule disponible, l’entretien de la prison, la formation des gardiens, les différents besoins des prisonniers (nourriture, visite, récréation, sommeil, douche…), les bagarres, la contrebande, les gangs (option de jeu pour les joueurs les plus aguerris), les différents niveaux de sécurité des prisonniers (chaque prisonniers a des traits de caractères ex: force, vitesse, mortel,...) , les indics (il faudra penser à les protéger), les évasions par tunnel, la désintoxication (alcool et/ou drogue), la réinsertion dans la société, et sans oublier les émeutes qui souvent, nous mène au GAME OVER.
Tous ceci peut être très effrayant pour les débutants, la campagne peut aider à apprendre les différentes mécaniques du jeu mais à force de reconstruire de nouvelles prisons on arrive à augmenter notre capacité de prisonniers jusqu’à la limite du frame rate. Oui ! Malheureusement le jeu se met à ramer à partir d’un certain nombre de prisonniers (environ <600). Et pourtant même avec un style graphique très épuré (qui n’est pas déplaisant, les graphismes ne font pas tous). C’est le seul point noir du jeu.
Mais quand le petit novice devient un magnat de la prison et qu’il s’ennuie, ce dernier peut tenter l’expérience depuis l’intérieur des geôles qu’il a lui-même construites. Ce mode permet aux joueurs de tester la sécurité de leur dernier chef d’œuvre dans le monde carcéral. Cette fois ci on prend un malin plaisir à foutre le bordel là où on passe, à recruter des compagnons d’aventure, à augmenter ses compétences, voler, frapper, tuer pour finir par s’échapper seul ou à plusieurs. Même si ce mode reste un peu pauvre en diversité il a le mérite d’exister.
Pour conclure, ce jeu se destine à ceux qui aiment les jeux de construction et de gestion plutôt poussés et qui apprécient la gestion du milieu carcéral. Après avoir passé une centaine d’heures dessus alors qu’il n’était qu’en alpha, je retourne sur le jeu sans me poser de question.