Poussé à bout

Il y a parfois quelque chose d’inhumain dans les jeux vidéo. Même dans ceux qui pourtant présentent un habillage enfantin. Imaginez, vous allez au parc avec votre enfant. Il arrive tout en haut de la fameuse cage à écureuil et n’ose plus redescendre. En tant que parent responsable, jamais vous n’envisagez de vous barrer. Eh ben dans Pullblox, tous les gamins de la ville sont coincés en haut de la cage et il y aucun parent pour aider. Bravo, c’est du propre. Certainement encore au PMU du coin à picoler pour oublier cette vie de famille misérable. Bordel, cette mise en contexte ne se terminera donc jamais. C’est chiant, hein ? Bon, ben Pullblox, c’est pareil au début. Et puis aussi au milieu un peu.

Pullblox est un jeu de réflexion où l’objectif est de tirer des structures afin de pouvoir les escalader pour libérer le fameux gamin neuneu qui s’est fait coincer dedans par la brute du bac à sable. Le concept est très bon et tout ce qui concerne la réalisation est impeccable. Le relief de la 3DS fait merveille et est quasiment indispensable pour voir par où passer. Un jeu unique en gros, qui n’aurait pas été possible ailleurs.

Comme je le disais en guise d’introduction, le problème de ce jeu est qu’on est pris par la main pendant hyyyyyper longtemps. Non, sans déconner, je n’ai jamais vu un didacticiel aussi long pour un jeu au concept aussi simple. C’est une vraie torture et il faut s’accrocher pour ne pas laisser tomber le jeu la première heure.

Pile au moment où j’allais jeter ma 3DS, les niveaux intéressants sont arrivés. Et ils sont plutôt chouettes. Il faut se creuser la tête un minimum et arriver au bout est une récompense en soit. Malheureusement, après ça, Pullblox fait dans le gigantisme et propose des tableaux énormes où la solution consiste généralement à tirer tous les morceaux de la structure au maximum pour pouvoir atteindre le sommet. Pas d’astuce, juste des muscles. Et de la patience encore une fois. Ce plateau en milieu de jeu est aussi particulièrement looooooooooong. Et puis, le jeu n’est pas avare en niveaux donc il va falloir s’en taper un paquet avant d’arriver de nouveau à des tableaux palpitants. Mais la fin vaut le coup, car entre les clins d’oeil et les petits niveaux qui font fumer le cerveau, il y a ce qu’il faut.

Pullblox est intelligent et beau. Malheureusement, il nous prend pour des crétins. La quantité ne saurait remplacer la qualité. C’est vraiment dommage car qualité il y avait. Finalement, il y a de fortes chances que vous aussi vous laissiez pourrir ces gamins dans leur cage à écureuil, monstres !