Déjà, qu’est-ce que c’est Rain World ?
La question mérite d’être posée vu que ce titre est malheureusement loin d’avoir eu l’écho d’un Ori ou d’un Hollow Knight.
Rain World est un jeu de plateforme-aventure en 2D doté d’un pixel art tout en finesse dans lequel on incarne une délicieuse petite bestiole sobrement nommée « slugcat ». Le problème qu’on va très vite rencontrer, c’est que cette petite boule de poil, elle a beau être sympathique, c’est une grosse victime.
En tant que slugcat (ou chat-limace dans nos chères contrées), notre but est d’explorer le vaste monde tout en survivant à la faune et la flore de cet univers ingrat. Rester vivant dans le monde de Rain World, ça veut surtout dire tenter d’échapper à tout ce qui veut nous buter, et tout ce qui veut nous buter, ça fait un paquet de monde. On peut tout à fait essayer de se battre contre nos prédateurs naturels, mais croyez-moi, les efforts et le temps investis n’en vaudront sans doute pas la peine.
Rien n’est scripté. La faune se balade de tableau en tableau comme elle le souhaite et ça arrive qu’on tombe sur plusieurs prédateurs en train de s’affronter. Quand ce genre de cas arrive, on bénit le seigneur de nous donner cette opportunité et on profite de l’occasion comme on peut afin de passer en catimini. On peut aussi tenter d’attirer ces bêtes meurtrières afin qu’elles s’attaquent les unes les autres mais c’est un jeu bien dangereux que l’on joue alors…
Il faut préciser que le jeu est franchement dur et très avare en explications. Quand on lance l’aventure, on nous explique les touches (peu nombreuses) et… C’est tout.
Va falloir se sortir les doigts d’un endroit que je ne nommerai pas, aller explorer le vaste monde et surtout expérimenter. Y’a plein d’objets et de plantes à ramasser. On se demande à quoi peut bien servir tout ce bordel, puis on se rend compte par hasard que telle plante, lorsqu’elle est lancée, provoque un flash lumineux faisant fuir certains prédateurs. Telle autre plante lâchée dans l’eau se transforme en nourriture… Bref, faut tenter des trucs. Le monde est riche, rempli de possibilités et de mécaniques cachées.
Je dois dire que le travail des dèvs au niveau de l’univers qu’ils ont bâti est assez démentiel. Y’a quelques semaines j’ai terminé Hollow Knight, je l’ai vraiment adoré ce jeu, j’ai adoré la construction de sa map notamment, mais je pense sincèrement que Rain World est un cran au-dessus à ce niveau.
Il est très, très impressionnant de ce côté. Toutes les zones sont interconnectées, elles sont vastes et labyrinthiques, ont des palettes de couleurs et des ambiances différentes. Les bestiaires varient également tout au long du jeu. Ces éléments influent sur notre manière de jouer et on a vraiment l’impression que l’expérience se renouvelle sans cesse au fil de l’aventure. On évolue réellement comme on le souhaite dans cet univers gigantesque.
J’ai comparé mon cheminement avec celui d’autres joueurs et me suis rendu compte qu’ils étaient très différents. Un ami a par exemple voyagé dès le début de son aventure dans de nombreux endroits que je n’ai pour ma part traversés que vers la fin du jeu. De mon côté j’ai exploré de fond en comble certaines zones que mes connaissances ont totalement ignorées.
Bref, on n’a pas du tout eu la même expérience, et ça c’est beau.
Attention tout de même, je préfère préciser que si vous lancez ce jeu, il va vous faire rager.
Avis posté à l'origine sur Gamekult le 14 mars 2021, avant correction, réécriture, et partage ici.