Rayman Origins par caylayratz
Voilà un jeu qui aura été longtemps attendu par beaucoup de joueurs. Rayman, succès mondial à sa sortie sur PS1, suivi de deux épisodes 3D, aura été une des licences les plus vendeuses d'Ubisoft, 25 millions d'exemplaires tout supports.
La série créée par le français Michel Ancel, auteur très reconnu dans le milieu gamer, qui ne s'occupera pas du 3ème volet, occupé par Beyond Good & Evil.
Rayman 3 fut un succès, mais la suite piétine. Le "papa de rayman", Ancel, est appelé à la rescousse et invente de nouveaux ennemis barjots pour le jeu, qui paradoxalement éclipseront Rayman pour au moins 5 ans : Les lapins crétins.
Rayman revient finalement fin 2011, dans ce qui est un excellent jeu de plate-forme 2D, qui cherche à revenir aux sources de sa réussite : la 2D, le graphisme dessiné (en beaucoup plus fort), la direction artistique privilégiée, et bien sûr le challenge.
On entre donc dans un jeu de plate-forme 2D hors-norme parce que contrairement à Megaman 9 et 10 ou VVVVV qui sont des jeux très récents mais qui font dans le minimalisme esthétique, le 8-bit, Rayman Origins lui s'ouvre aux autres arts que sont le dessin et l'animation pour un résultat en haute définition époustouflant de beauté et de variété
Le dessin est présent partout, très détaillé, cartoonesque, renouvellant l'humour clownesque de la série. On parcours des environnements variés, le tout étant animé de façon hilarante et fluide.
La musique n'est pas en reste avec un Christophe Héral délirant, fourmillant d'instruments, prêt à donner de la voix (en yaourt), interprétant les phases de shoot à dos de moustiques avec des sifflets du jour de l'an. A noter surtout les superbes thèmes du mondes du désert musical et ceux du monde aquatique.
Le jeu fait particulièrement fort avec un grand dynamisme dans le gameplay, les enchainements d'éléments de level-design étant particulièrement bien pensé. Il fait bien mieux que New Super Mario Bros Wii, embourbé dans son gameplay classique et rigide qui le condamne à une certaine inertie.
L'autre comparaison à faire avec NSMB Wii est bien sûr le multi jusqu'à 4 auquel il fait immédiatement penser. Les modes des deux jeux ont un fonctionnement très proches (coopération ou chaos total, résurection des amis morts transformés en bulles), mais qui est plus marrant à jouer dans Rayman pour les mêmes raison que plus haut : un gameplay plus souple qui évite les bêtes morts par collision, et les baffes à se distribuer dans la joie et la bonne humeur.
Très facile au début, la difficulté monte en crescendo le long du jeu. Il n'est pas trop difficile de terminer le jeu en ligne droite, mais si vous cherchez à faire les niveaux bonus et le monde caché, sachez que vous connaitrez une difficulté infernale ! Des parcours ou la précision du joueur doit être millimètrée, sinon c'est l'échec. Jamais vraiment frustrant (sauf quelques erreurs de level design, ou quelques bugs), c'est une source de satisfaction que de réussir ces défis, surtout après 50 essais.
Conclusion : Rayman est un excellent jeu, au dessin somptueux, à la direction artistique étonnante et audacieuse, et au gameplay très moderne et novateur. Il supplante bon nombre de jeux de plate-forme 2D et devient même une référence du genre ! Mais plus que tout ça, c'est avant tout un grand bol de bonne humeur et de drôleries clownesques, et son manque de multi online, loin d'être un défaut, est une invitation à jouer ensemble et se marrer sur le canapé (et il réussi mieux que Wii Sport...), prenant à contre-pied la mode du "nolifisme" en wi-fi haut débit. Le seul point noir serait peut-être le manque regrettable de scénario.
Les puristes qui attendaient un Rayman PS1 en HD seront forcément déçus, mais tant pis pour eux si au nom de la nostalgie gluante ils ne peuvent pas accepter l'innovation et la créativité d'un jeu qui poursuit une série commencée il y a quand même 15 ans, ce qui est quand même regrettable, mais franchement on se console très bien en jouant à ce Rayman.
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