L'un des grands problèmes de Red Dead Redemption c'est qu'une fois arrivé à la fin, tout le monde a oublié le début. L'autre grand problème de Red Dead Redemption, c'est que la fin est assez misérable pour que l'on se demande à quoi bon avoir passé toutes ces heures à galoper par monts et par vaux. Par chance, c'est bien entre ces deux moments anecdotiques que se trouve la force du titre de Rockstar. Parce qu'elle nous fait vivre l'histoire d'un pauvre type assez nigaud pour se faire embobiner par toutes les raclures du coin avec des chariots et autres forts à protéger, des trains à attaquer ou à défendre, des bâtiments à prendre d'assaut mais aussi des troupeaux à dompter, des chevaux à dresser ou encore des quêtes annexes toujours fort sympathiques et assez nombreuses pour occuper le joueur un bon moment.
De l'ouest américain au nord mexicain, Red Dead Redemption offre une aventure plaisante - bien qu'un peu tirée en longueur - parfois épique et assez prenante pour que l'on ait tout le temps envie d'y revenir. En outre, les développeurs ont eu la présence d'esprit d'offrir une difficulté adaptée à tous les niveaux, avec possibilité de passer une séquence, dans le cas (improbable) où elle se révélerait vraiment trop difficile à franchir. On pourra quand même déplorer un personnage principal un peu rigide, de nombreux bugs et des missions qui s'enchaînent parfois sans aucune cohérence mais il n'en reste pas moins que l'aventure, d'une durée de vie comprise entre 20 et 30 heures, reste belle, immersive et bien foutue.