Je n’ai jamais été très fan de l’ambiance western créée par Rockstar. Jamais joué à Red Dead Revolver, très rapidement à Redemption, et plus en tant que défouloir sur Undead Nightmare. Et pourtant, Red Dead Redemption II m’a accroché de A jusqu’à Z ( le vrai ). Étant un grand de fan des opens-world à tendance RPG de plus en plus présent depuis 2010, j’étais pourtant réfractaire à quelques nouvelles mécaniques incluses dans le jeu, au départ tout du moins. Il ne m’était en effet pas venu à l’idée lorsque je déballais les deux disques de la jaquette que j’allais devoir surveiller ma température, ma faim, mon d’énergie et mon état sanitaire ( que je ne surveille évidement jamais au quotidien, d’où la surprise). Et pourtant, tout cela s’inclut peu à peu dans mon gameplays de manière limpide. Ceci est un exemple volontairement restreint qui symbolise bien selon mon expérience ce que Redemption II cherche à accomplir. Au-delà du « souci du détail » monstrueux ( et très logiquement salué par la critique), le jeu s’affranchit de grands nombres de normes du genre, sans forcer. Un monde fracturé, au climat, aux ennemis, aux environnements et sociétés différentes. S’il se rend si unique, c’est parce qu’ il se trouve sur tout les terrains de critique « classique » sans être nulle part. La maniabilité reprend des codes de GTA V sans amener sa lourdeur, l’ambiance est fidèle à l’idée que tout le monde se fait du Far West sans tomber dans l’outrance. Et même si j’ai été parfois personnellement fatigué des longues balades à cheval, force est de constater que l’univers de l’équitation est un plaisir de bout en bout ( bien mieux qu’Alexandra Ledermann ne saura jamais le faire). En clair d’un point de vue pur Gameplay, jamais le jeu ne m’a proposé quelques choses que je n’avais pas déjà vues sans y rajouter une simplicité et une intensité qui lui est propre. Aucun bug pendant ma campagne de 54 heures ( pas 60h comme promis, peut-on critiquer sur ça ? ), une bonne expérience à la manette. Et le scénario, le scénario... Arthur Morgan est un bon bougre que j’ai pris plaisir à contrôler, une bonne ganache à la Clint Eastwood et la capacité de nager contrairement à cette andouille de John Marston ( que j’aime profondément). La bande de Dutch m’a vraiment fait vibrer. Un peu le regret de ne pas avoir pu approfondir les liens avec quelques personnes à l’intérieur de celle-ci hors mission ceci étant dit. Quant au final, puissant et sobre, la petite larme en cadeau ( véridique). Red Dead Redemption II est une de mes meilleures surprises de cette année, et une des meilleures dans le genre depuis une bonne petite décennie selon moi. Il m’a réconcilié avec cet univers que je n’ai pas fini de découvrir. Pas un 21/20, mais un des jeux dont je me souviendrait longtemps sur PS4.