Masterpiece?
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le 15 avr. 2014
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Resident Evil premier du nom est le jeu qui a popularisé le survival-horror à travers le monde, rien que ça. Le joueur devra parcourir le manoir Spencer avec Chris Redfield ou Jill Valentine, deux membres des S.T.A.R.S. partis secourir leur collèges aux abords de Raccoon City. Au programme: zombies, énigmes et une visite au fin fond de l'enfer.
S pour Survie, H pour Horreur
Lorsqu'on arrive au manoir Spencer, on constate très vite que l'ambiance du jeu est pesante, presque malsaine. Quelque chose ne tourne clairement pas rond dans cette maison... Puis vient notre première rencontre avec Monsieur Le Zombie, en train de bouffer l'un des S.T.A.R.S. qu'on était venu secourir. Quelques balles plus tard, le constat est alarmant: le bougre ne meurt pas facilement et se révèle être très dangereux! Premier réflexe: fuir le zombie car les munitions sont précieuses. Deuxième réflexe: sauvegarder. A ça de près que les sauvegardes sont elles aussi limitées.
La grande force de Resident Evil, c'est d'acculer le joueur dans un coin dès le début de la partie. On s'y sent clairement désavantagé et l'ambiance malsaine qui plane dans le manoir n'arrange pas les choses. Tous ces éléments font de Resident Evil un chef-d'oeuvre du survival-horror; le joueur se sent constamment en danger de par l'ambiance et la difficulté du jeu, sans oublier les déplacements lourds des personnages qui rendent la progression un tantinet calamiteuse et les angles de caméras un peu particulier. On a peur de ce qui se cache au-delà de l'angle de caméra, on a peur de ne pas avoir assez de munitions et on a peur de ne pas réussir à tuer le prochain monstre que l'on pourrait croiser. On a tout le temps peur de quelque chose et c'est bien pour ça que Resident Evil est un jeu d'horreur unique en son genre.
Nom: Chris Redfield. Métier: chasseur de clefs.
Resident Evil reprend les codes de la série Alone in the Dark: on parcourt le manoir Spencer et ses alentours tout en dégommant des monstres. Parfois il nous faudra résoudre une d'énigmes d'une extrême simplicité pour avancer, quand il ne s'agit tout simplement pas d'aller chercher un clef au nord du manoir afin d'en ouvrir une porte au sud. On se retrouve donc principalement à faire d'incessants allers-retours dans le manoir à la recherche de clefs ou d'énigmes pour pouvoir visiter la prochaine pièce de la maison. L'inventaire trop limité et les objets disséminés un peu au hasard dans le manoir ne nous sont pas d'une grande aide non plus. Vaut-il mieux avancer avec un inventaire léger au risque de se faire tuer dans le but de récupérer un max d'objets, ou faut-il progresser avec un inventaire à en faire pâlir Rambo et ne prendre qu'un seul nouvel objet à la fois? Encore un choix cornélien à faire qui ne manquera pas de vous faire stresser si vous savez qu'il y aura des ennemis sur votre chemin. Le plus triste dans l'histoire est de constater à quel point Resident Evil est loin d'être un bon jeu d'énigmes. C'est d'autant plus frustrant que le jeu est vendu tel quel par les fans... Le jeu reste agréable à parcourir malgré tout, mais on regrettera tout de même la présence d'énigmes un peu plus tordues.
C'est l'histoire d'un virus qui...
L'un des gros défauts de Resident Evil est son scénario. Il y avait de quoi faire pourtant, car l'univers de Resident Evil est plutôt intéressant. Grâce aux rapports d'Umbrella que l'on trouve un peu partout durant notre partie, une histoire commence à prendre forme petit à petit. Le rapport du gardien cannibale est l'un des meilleurs du genre et ceux qui ont joué au jeu devraient s'en souvenir sans problème. Avec un peu d'humour noir, le joueur découvre comment le Virus T agit sur l'être humain. C'est intéressant à lire et ça nous met un petit sourire aux lèvres mine de rien.
Mais mis à part les rapports, le jeu est avare en cutscenes - inintéressante pour la plupart - et l'histoire dans son intégralité pourrait tenir sur un post-it. Le plot twist final est assez décevant en plus de ça et sans réelle surprise. Pour résumer vite fait, le scénario est tout simplement trop en retrait pour que le joueur en ait quelque chose à foutre. Quant aux personnages, ils sont tous cons et comme beaucoup d'autres l'ont remarqué, Chris et sa bande préfèrent enquêter seuls plutôt qu'en groupe. Après tout, c'est pas comme s'ils se trouvaient à l'intérieur d'un manoir hant... Oh, wait...
Et que dire de Wesker... Wesker, c'est un peu le Séphiroth de la saga Resident Evil. THE personnage que tous les fans adorent parce qu'il est... ? Très franchement, j'ai du mal à comprendre l'enthousiasme de certains envers notre petit Albert. Bref, Resident Evil se plante en beauté niveau scénario et personnage. Hormis les rapports dispersés ci et là dans le manoir, Resident Evil gâche l'énorme potentiel qu'il avait.
Conclusion
Malgré le vingtième anniversaire de la série qui approche à grands pas, Resident Evil n'a pas trop mal vieilli. Je ne me suis pas trop attardé sur les graphismes plutôt correctes de l'époque, ni sur la bande son (plutôt ambiance sonore) très réussie, car là ne réside pas l'intérêt du soft. Resident Evil, c'est avant tout la promesse de parcourir un manoir horrifique avec très peu de moyens pour se défendre et en ce sens, le terme de survival-horror n'est pas du tout usurpé. Un grand classique de la PSone malgré quelques défauts!
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs jeux de la PlayStation 1 (PS1)
Créée
le 14 oct. 2015
Critique lue 246 fois
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2 commentaires
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