Comme je lisais globalement des reviews qui présentaient le remake de 2020 soit comme “cool but meh” ou “meh but cool”, je me suis dis que je préférerais tenter l’original qui garde une certaine bonne presse, même si Shinji Mikami, lui même, a dit de ce titre quelque chose comme : “on l’a fait pour les fan et pour un plus grand public. Du coup il est nul”.*
Un premier avertissement : je ne vous recommande vraiment pas la version proposée par GOG.com, qui est, pour l’instant, totalement injouable. Ayant dépensé mes deniers pour cette version, je me suis octroyé le droit d’y jouer autrement (ROM original, DuckStation avec filtre CRT Lottes2).
Contrairement à la version remake, qui semble durer moins de cinq heures, cette version originale est bien plus longue (huit heures pour ma part), et je l’ai pourtant dévorée en moins de trois jours. Cependant, à la différence des Resident Evil 1 et 2, cet opus ne propose qu’un personnage principal, ce qui réduit potentiellement la rejouabilité.
Si vous aviez trouvé que Mr. X dans le remake de RE2 était pénible, alors vous n’êtes pas prêt pour Nemesis et son cri guttural “STARS” (j’ai beaucoup ri). Cette menace ne vous lâchera pas pendant toute l’aventure, et vous serez soulagé de l’abattre une bonne fois pour toutes.
Pour être clair, Resident Evil 3 est une aventure linéaire, très simple, avec des alliés gentils… et des alliés gentils qui, en réalité, sont des traîtres. Le jeu intègre quelques nouvelles mécaniques : parfois intéressantes, comme les moments où le jeu se met en pause pour vous laisser choisir entre deux options, ou encore la possibilité (certes très imparfaite) d’effectuer un “perfect-dodge”. Parfois, ces ajouts sont moins convaincants, comme le crafting de munitions.
Un deuxième avertissement : ne jouez pas en mode facile. Ayant craint un retour aux fameux “tank controls”, j’ai opté pour cette option, et je me suis ennuyé. Vous n’aurez littéralement aucun défi, avec un coffre rempli de munitions et d’objets de soin.
Enfin, l’aspect puzzle est également très faible : on est loin de la richesse de RE1 ou du premier Dino Crisis. Les énigmes se résolvent souvent par brute force, avec rarement plus de six choix possibles. Cela limite clairement la réflexion.
Malgré tout, j’ai pris beaucoup de plaisir à y jouer, un peu comme on regarde un film ou une série légère. Ce n’est pas un chef-d'œuvre, mais une expérience agréable pour qui sait à quoi s’attendre.