Ce n'est pas la joie, pas du tout même.
On a une première partie qui est intéressante, on arrive dans la maison, on découvre l'endroit, c'est un peu glauque et malsain, on commence à enquêter et à se poser des question sur ce qui a pu arriver. La maniabilité est lourde mais pour le moment, ça va, on a pas à fuir, on a pas à tirer sur quoique ce soit donc on se concentre sur la découverte des documents. Malgré un jumpscare assez facile, le jeu se porte bien, c'est plaisant à jouer et puis on arrive au moment de la première rencontre et là, on doit fuir et on commence déjà à deviner les problèmes du jeu. Certes, le jeu propose une touche pour se retourner mais elle n'aide pas à aller plus vite à droite ou à gauche ou à ouvrir les portes plus rapidement (parce que le héros ouvre toujours les portes en deux temps, même si il est poursuivit), on voit aussi des espaces assez grand et sans cachette, on comprend alors que ça va être la foire au pistolet dès qu'on en aura un.
On arrive au premier combat de boss, c'est là que la maniabilité commence à faire hurler. En gros un combat de boss dans le jeu consiste à : courir au fond de la pièce pour éviter les coups => se retourner => tirer. A répéter jusqu'à la mort du boss, à quelques variantes près, c'est toujours ça mais il faut imaginer faire ça en dirigeant Guy Carlier avec une jambe cassée.
Ensuite, c'est la deuxième partie du jeu, on a un environnement plus ouvert, on commence à faire beaucoup d'aller retour ( "retour au source" ) et on se tape des combats chiants. C'est à partir de ce moment que le jeu commence à devenir très long surtout qu'on commence à voir des endroits très générique (on a le droit au
fameux labo souterrain avec la morgue, wouhou
, une première dans la série. La peur s'évapore petit à petit mais il reste toujours une part de mystère dans l'histoire qui donne envie de découvrir la suite.
Sauf qu'on arrive alors à la dernière partie et là, RE 7 devient un banal shooter avec quelques jumpscare digne d'une production greenlight, le mystère autour de l'histoire est rapidement dégagé (et pour la première fois dans la série, on doit faire un choix à un moment, un choix idiot d'ailleurs mais un choix quand même) et on se contente de parcourir un niveau peu inspiré et lassant (
le bateau
) avant de passer à la dernière zone qui pourrait être qualifié de "on avait plus d'idée et on en avait marre de développer" où l'on se contente d'avancer et de tirer comme si c'était un rail shooter.
Après on a l'inévitable combat de boss final qui est vite torché d'ailleurs (et heureusement parce que j'avais juste une seule envie, c'était d'en finir avec le jeu) et c'est la fin.
Le jeu est un énorme gâchis de potentiel, il laisse entrevoir quelque chose de très bon au début avant de s'embourber dans des mécaniques d'un autre âge et de désamorcer méthodiquement tout ce que le jeu a pu mettre en place en terme d'ambiance et de peur au début du jeu. On se tape des énigmes niveau CP en plus d'être répétitive (place l'ombre de cet objet sur la forme projeté au mur, wow), des combats avec une maniabilité inadapté et on a jamais le choix sur notre approche. J'ai vraiment eu l'impression de me retrouver devant un sous Outlast mais avec des fusils.
Sinon, le jeu n'est pas très beau hormis les effets lumières sur les néons et les visages.
En tout cas, je crois que je verrais pas de survival horror aussi bon que Alien : Isolation avant un moment, je pense .