J'ai eu l'incroyable chance d'avoir en prêt pendant 10 jours le PS VR ainsi qu'une flopée de jeux pour le périphérique. Passé l'effet whaou de voir en 3D et après m'être assuré que je ne souffrais d'aucune nausée avec une utilisation prolongée, Je me suis plongé dans le jeu qui m'intéressais vraiment et je suis sorti heureux mais certainement pas indemne.
RE7 est une claque comme je m'en suis rarement pris. Je n'avais plus tremblé dans mes chaussettes avec une telle intensité depuis Silent Hill. L'immersion avec le casque y est époustouflante malgré le downgrate graphique très maqué. Les déplacements sont facilités grâce à la rotation par accoups au stick droit rendant l'expérience VR vraiment confortable.
Plus que ses jumps scares très bien mis en scène, c'est l'ambiance lourde, poisseuse qui éreinte les nerfs d'heure en heure. Les peurs s’enchaînent et ne se ressemblent pas, passant d'une ambiance "massacre à la tronçonneuse", à des insectes mutants ou encore au torture porn. Les équipes de Capcom ont fait leur devoirs et font tout pour que la tension ne retombe jamais.
Le jeu a intelligence de commencer à la manière des jeux d'horreur modernes, dépossédant le personnage de tout moyen de se défendre. Cela permet de mieux réintroduire les mécaniques de recherche, de craft et d'économie des munitions si cher aux premiers épisodes de la série.
Car oui RE7 est un vrai survival horror dans la plus pur tradition des codes mis en place par Raynal et Mikami. On commence comme une proie et petit à petit, si on cherche partout et qu'on gère ses réserves convenablement, on devient un chasseur revanchard prêt à en découdre avec ces monstres qui nous hante depuis des heures. En cela, les dernières heures du jeu plus tournées vers l'action et qui sont généralement moins appréciées des critiques, sont pour moi complètement justifiées.
Les deux petits points négatifs que je soulèverai sont un boss de fin bien trop facile et un peu décevant comparés aux autres franchement réussis, et un lien tardif pas forcement utile avec la mythologie de la série soulevant plus de question qu'il n'apporte de réponse.
Ce nouveau départ pour la série est donc une réussite sur tout les fronts et je ne serais que trop conseiller aux fans de frisson de s'y plonger avec ou sans PS VR.