Je fais partie des grands déçus de la saga Resident Evil, et ce depuis le deuxième épisode. Oui, je n’ai aimé que le premier. Découvert en même temps que la Playstation première du nom, j’avais surtout apprécié, vous vous en doutez, le côté survival horror, les munitions qui comptent, le manoir, bref, tout ce qui faisait le sel d’un « vrai » survival en environnement clos.
Et cet aspect, miracle ! On le retrouve bien dans ce Resident Evil 7. Le jeu démarre très fort, comme une bonne simulation horrifique et se montre même bien plus efficace que des titres comme Outlast ou Amnesia en leur temps. On progresse en plein stress, on se retourne tout le temps et on compte vraiment ses balles (petit détail, dommage que le jeu ne gère pas le rechargement réaliste, c'est-à-dire avec le nombre de balles par chargeur à gérer).
Globalement, le titre parvient à conserver un rythme et un développement toujours prenant ; je ne me suis pas ennuyé. En revanche, la dernière grande partie du jeu n'était franchement pas indispensable et on sent que ça tire un peu sur la corde, avec un déroulement moins inspiré. Surtout, le scénario et la crédibilité de l'ensemble s'étiolent rapidement dès que les développeurs cherchent à tout prix à faire le lien avec la mythologie Resident Evil et ses gros sabots.
Malgré tout et en dehors de quelques passages un peu exagérés, le jeu souffre aussi de petits défauts irritants : déjà, l'interface sur PC a été portée comme en 2003 : pas de menu pour quitter le jeu proprement, impossible de loader une partie in game (ou alors c'est bien caché) et les combats sont parfois un peu mous de la truffe (ce qui peut rendre aussi les affrontements un peu plus réalistes, allez, on va dire ça) et enfin, les déplacements sont très rigides (un héritage de la série dont on aurait pu se passer...).
Mais au final, et avec du recul, cet épisode m'aura vraiment laissé une bonne impression. Je pense que tout bon amateur de jeu d'horreur un tant soit peu "réaliste" devrait y jeter un œil.