Resident Evil 7
7.3
Resident Evil 7

Jeu de Capcom (2017PC)

Après quelques derniers épisodes ayant divisé les joueurs par leurs nouvelles directions (je fais référence notamment à Resident Evil 5 et Resident Evil 6), la saga phare de Capcom créer par Shinji Mikami revient enfin à ses vraies racines qui ont fait son succès: l'horreur. Si on a droit à une nouvelle direction prise ici par une transposition de la caméra à la troisième personne à celle de la première personne, c'est sans aucun doute pour amplifier le sentiment d'horreur et d'angoisse que ce nouveau Resident Evil 7 nous offre de nouveau après une décennie et demie depuis Resident Evil 4.

Leon S. Kennedy, Chris Redfield et tous les autres têtes connues de la série laissent cette fois-ci la place à un nouveau héros: Ethan Winters, un ingénieur en informatique sans aucune expérience du combat par rapport aux autres. En 2017, 3 ans après la disparition de sa femme Mia, Ethan reçoit subitement un appel à l'aide de celle-ci d'une résidence délabré de Dulvey en Louisiane, alors faisant l'objet d'une mystérieuse série de disparitions. A son arrivé, les choses commencent à prendre une tournure inattendu et terrifiante, quand après avoir été attaqué par sa propre femme sous l'influence d'une présence mystérieuse, il se fait capturer par la famille Baker, composé de psychopathes dignes héritiers de figures de films d'horreur. Commence alors une lutte pour la survie pour Ethan, qui cherchera sa femme avant de trouver un moyen de quitter cet enfer.


Une fois le jeu pris en main la première fois, on se lance se tarder dans l'horrible réalité du jeu, nous montrant progressivement que quelque chose ne tourne pas rond dans la résidence des Baker, et on va être confronté très rapidement aux horreurs qu'elle renferme. En prise de vue à la première personne, dans une obscurité fréquente, ainsi qu'avec très peu d'armes, de munitions, et d'objets utilitaires (digne rappel des premiers Resident Evil), nous voilà amené à fuir, puis combattre après les différents membres de la famille Baker, chacun digne rejeton spirituel des grandes figures d'horreur du cinéma (Jack Baker, le père, représentant les serial killers de slasher classique style Jason Voorhees et Leatherface; Marguerite Baker, représentant des figures tels que Mama ou Sadako Yamamura; et Lucas Baker, digne rejeton de Jigsaw en tant que génie des pièges mortels.) Chacun des arcs du jeu nous confrontant à eux sont mémorables et apportent une touche inédite et horriblement plaisante à celui-ci. Je pense notamment aux duels de boss avec Jack et Marguerite. Tandis que l'on n'affonte pas directement Lucas, on est amené à utilisé nos méninges pour éviter ses pièges.


Je profite de ce moment pour annoncer le retour des énigmes, élément ayant fait le succès de la série à ses debuts ! Les puzzles sont clairement pas ce qui manque dans les sections du jeu, et il ne tient qu'à notre curiosité naturelle, notre soif d'exploration, et notre désir de défi, pour les résoudre et progresser dans le jeu. L'exploration sera de mise aussi pour trouver dans les différentes salles des objets utiles ainsi que des collectibles et des documents, ceux-ci nous permettant d'en savoir plus sur ce qui est arrivé aux Baker ainsi qu'à leurs victimes. D'ailleurs, les Baker ne seront pas les seuls ennemies à combattre pour le joueur. On est aussi amené à éliminer sur notre chemin de nombreux monstres mutants dont la défaite dépend de notre matériel trouvé et de notre sang-froid.


L'environnement du jeu est sombre, lugubre, et concordant à souhait avec le domaine hostile de la famille Baker au sein du bayou. Son état décrépit nous montrant clairement le côté laisser allez et la décadence des lieux, Et ne manque pas aussi de nombreuses présences de moisissures, de sang, de tripes, et autres saletés dont je vous laisse le plaisir de découvrir la cause après. L'histoire en elle-même est bien mis en scène, jouant beaucoup sur les Jump scare, et ne manquant pas de jouer avec les codes de l'horreur pour bien illustrer sa thématique. On y verra aussi un certain côté tragique et dramatique au fil du jeu, notamment sur ce qui à bien pu arriver aux antagonistes pour en arriver là.


Conclusion : C'est un épisode de Resident Evil qui aurait tout aussi bien pu être un tout autre jeu sans avoir besoin de la licence (on a des mentions des autres éléments de l'univers qu'à peu de reprises), excellant à son propre mérite dans le genre du survival horror et rendant hommage au cinéma d'horreur. L'expérience sera sans doute encore plus gratifiante en VR, mais je le déconseillerai aux âmes sensibles ^^

Luck-Seven
9
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le 7 nov. 2024

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