Resident Evil : Revelations, bien que portant le prestigieux nom de la franchise, m’a laissé une impression mitigée. J’ai apprécié le titre en lui-même, reconnaissant l’effort déployé pour continuer l’héritage de Resident Evil . Cependant, l’aventure s’est révélée finalement assez insipide. On navigue à travers Resident Evil : Revelations sans véritable conviction, car le scénario peine à captiver pleinement.
Côté négatif, le bestiaire m'apparait comme l'un des principaux problèmes. Celui-ci est particulièrement rébarbatif et manque cruellement d’originalité. Les monstres blancs difformes de la première à la dernière heure m'ont sincèrement fatigué et le simple recyclage des Hunters a été suffisant pour me faire comprendre que ce titre n'était pas là pour révolutionner la franchise. L’option de jouer plusieurs personnages est certes intéressante, mais elle rend l’intrigue plutôt décousue. Il semblerait que les créateurs aient tenté de reprendre l’ADN du sixième opus de la série en reprenant les duos de personnages par chapitre, mais sans en exploiter tout le potentiel. Enfin, j'ajouterai que l'IA aux fraises et complètement inoffensive, vous sera d'aucune utilité durant les affrontements. Ce n'est pas nécessairement handicapant, mais il faut l'avoir à l'esprit en particulier au moment du choix de la difficulté dans le menu principal.
La mise en scène par chapitrage, rappelant les séries télévisées avec son lot de cliffhanger surjoué, m’a semblé complètement désuète en 2024. Bien que cette approche ait pu être à la mode en 2013, avec l’explosion de la mode des séries, elle devient poussive à l'heure actuelle. Le scénario centré sur le Queen Zenobia ne m’a pas transcendé et j’ai eu du mal à établir une connexion avec l'opus Resident Evil 5. On regrettera la couardise des développeurs visiblement incapables d'assumer pleinement leurs choix narratifs, notamment en ce qui concerne le destin du personnage de Parker. En revanche côté positif, le choix de développer une histoire dans un navire permet de renouer avec la claustrophobie et la linéarité des tous premiers Resident Evil. Pour moi, c'est un très bon point.
Je n'ai malheureusement pas eu le temps de m'essayer au traditionnel mode Commando qui prend ici une part importante de l'intérêt de cet opus. Si vous appréciez ce mode, Resident Evil : Revelations tirera peut-être son épingle du jeu. Sur le plan technique, le titre de Capcom est une adaptation d’un jeu initialement conçu pour la 3DS. A ce titre, j'ai un grand respect pour le travail accompli sur la console portable de Nintendo en 2013, mais en 2024 sur PC, cette adaptation s'avère peu convaincante et détourne l'immersion sur des détails techniques désormais peu flatteurs.
En somme, Resident Evil : Revelations n’est pas un mauvais titre, mais il manque de l’étincelle nécessaire pour se démarquer pleinement dans une série aussi emblématique. L’ADN Resident Evil est présent, mais l’expérience globale laisse une impression d’avoir vécu une aventure sans réelle profondeur ni innovation. Il est à noter que le jeu est encore une fois très orienté action et que l'aspect "survival horror" est totalement absent. Je recommande ce titre aux amateurs farouches de la série qui souhaitent explorer davantage l’univers Resident Evil sinon ce n'est clairement pas la peine.