Des lacunes dans le viseur
C’est encore un nouvel épisode de la saga "Resident Evil" qui nous attend avec "The Darkside Chronicles". Mais celui-ci n’est pas tout à fait comme les autres. Tout d’abord, il s’agit d’un rail-shooter : on vous propose une vue à la première personne, mais vous ne contrôlez pas les déplacements de votre personnage dans l’espace, seulement ceux de votre arme ; autrement dit, le jeu vous ballade et vous, vous n’avez plus qu’à tirer sur tout ce qui bouge. Un concept que j’ai trouvé pour ma part plutôt fun, car il rappelle évidemment les bornes d’arcade, et c’est le défouloir assuré. Ensuite, au niveau du scénario, vous ne passerez pas la majeure partie de votre temps dans le présent, mais dans le passé, puisque Capcom nous propose de revenir sur les événements de Racoon City ("Résident Evil 2") et de "Code Veronica", sous formes de flashbacks jouables. Ce qui permet d’expérimenter un choix de personnages plus varié qu’à l’accoutumée, et donne l’agréable sensation d’explorer les zones d’ombre de la saga.
En plus de ces quelques atouts, "The Darkside Chronicles" possède d’autres qualités intéressantes : certains de vos ennemis sont des psychopathes en puissance, ce qui est toujours marrant ; il est possible d’accumuler de l’argent en détruisant le décor pour améliorer votre arsenal, les headshots sont récompensés… Oui, mais ce nouveau chapitre souffre également de lacunes non négligeables. Le rail-shooter a ses limites, et l’on se sentira parfois frustré de ne pas avoir plus d’emprise sur le déroulement de l’action, et lassé de l’aspect répétitif de la chose. Surtout que la vue "caméra à l’épaule" induit des tremblements intempestifs qui, évidemment, se produiront toujours au moment où il ne faut pas (comme c’est curieux !), genre "j’allais achever le boss, mais non". D’ailleurs, parlons-en, des boss : ‘tain, tu crois les avoir démoli, mais ils reviennent. Une fois. Puis deux. Aaaah tiens, une troisième ! Faudrait pas trop tirer sur la corde non plus, les gars !
J’ajouterai simplement que si vous jouez en solo, ne comptez pas trop sur le simili-partenaire qu’on vous aura refourgué pour vous aider : il (ou elle) possède un flingue mais s’en servira très peu… Ou très mal ! Et croyez-moi qu’un peu d’aide ne serait pas superflue parfois, surtout quand vous aurez choppé votre trente-sixième crampe aux doigts à force de tirer. Tirer ? Tirer ! Tiiiiiireeeeeeeeeer !