Suite à un surprenant Resident Evill VII à l'orientation "FPA" mais quelque peu imparfait dans sa proposition (pour moi tout du moins), et à deux excellentes relectures du "dyptique racoon city" (oui, même RE3 2020 qui serait peut-être temps de réhabiliter :), voila que débarque ce huitième opus ayant troqué la numérotation habituelle des épisodes principaux de la licences pour le sobriquet "village", au final assez révélateur de la singuliaritée et de l'ambition "stand-alone" de ce Resident evil cru 2021.
Et d'emblé, si il y a bien quelque chose qui m'a interpeller dans ce huitième opus en terre roumaine/moldave ("europe de l'est" que nous dit capcom mais nous ne sommes pas dupe ^^) c'est bien la générosité et la polyvalence dont il fait preuve à mes yeux.
Telle une anthologie de récits d'un glorieux passé, re village se présente comme un melting-pot rendant hommage aux plus grand succés de la licence.
Piochant tour à tour dans l'action frénétique et la dynamique d'un re4 ou 5, les scripts ambiancales de REVII, les backtrackings et les énigmes des volets "old school" (tout ce qui va de RE 96 à RE0 quoi) ou encore les quelques "expérimentations" de RE6
RE village réussit à transformer l'essai de REVII sur une échelle plus grande et avec un rythme bien mieux géré de mon point de vue.
Audacieux et très actuel, il ne pourra faire l'unanimité comme un épisode de la "grande époque" aux vues des choix artistiques osés qu'il entreprend (j'ai l'impression que sa réception auprès des joueurs semble être similaire à celle de RE5 dans une moindre mesure) mais il se révèle être un épisode très addictif, au gameflow très bien géré sur lequel je reviens avec plaisir.
Je perçois Resident evil Village comme l'épisode des 25 ans, un épisode couteau-suisse remplissant efficacement chacune de ses fonctions, un menu maxi best-of piochant dans les divers ingrédients qui ont fait la renommée de la licence tout en ayant une saveur unique qui lui permettra à terme de marquer la saga de son empreinte pour l'efficacité et la cohérence de sa proposition, j'en suis persuadé.
Ce que j'ai aimé
- Une direction artistique remarquable aux multiples influences différenciant cet épisode du reste de la licence
- Une progression plus stable et maitrisé dans l'ensemble que REVII
- Un "main hub" pertinent qui évite de céder à la facilité de l'open world à collectibles et quêtes annexes
- Un renouvellement bienvenue des ambiances et des situations
- Un Rendu technique sous RE engine toujours aussi impressionant et une opti au poil
- Un bestiaire qui a de la gueule
- Des antagonistes ultra charismatiques pour la plupart, ça faisait longtemps !
- Enfin le retour du mode mercenaries !
- Des surprises sur le plan scénaristique....
Ce que je n'ai pas aimé
- ...Mais une narration toujours autant aux fraises et des incohérences ici et là
- Des ressources trop généreuses et une gestion de l'inventaire mise en retrait
- Toujours cette transition un peu trop abrupte vers la partie "full action" de l'aventure
- Évidemment, il faudra accrocher à la vue FPS
- Une dévalorisation des trésors au vu de leur nature de "junk item" à revendre chez le marchand
Une scène post-crédit qui me laisse un peu perplexe quand à l'avenir de la licence...