Honnêtement, je suis quelqu'un que la curiosité perdra. Je le sais que trop bien que la série Resident Evil à toujours le droit à une nouvelle formule honnête et cool et un deuxième épisode copié/collé sans âme mais qui surfe sur le succès mérité du précédent.
Maiiiis qu'importe ! Un aventurier videoludique ne recule devant rien et c'est plein pot que j'achète le jeu en sachant très bien que je me jette dans la gueule du lycan.
Inutile de dire que le jeu commence comme il termine : Mal. Enfin, relativisons, je parle de l'introduction. Les deux premiers chapitres étant honnêtes, fautes d'être vraiment horrifiques, ils posent quand-même une ambiance. Il suffit juste d'oublier que pour la première fois, le RE ENGINE semble souffrir pour afficher les textures, qu'un mystérieux inconnu passe avec un pot de peinture jaune pour être sûr que le joueur ne se perde pas entre d'énormes scripts prévisibles et une visée FPS très approximative, et ça passe, le cerveau vide devant la surenchère Inutile et grotesque qu'offre déjà le jeu. Soit.
Ça, c'est les deux premiers chapitres "ça passe, dommage que cela ne dure que 3h et qu'il n'existe pas plus de deux modèles de chaques...trucs?" Niveau bestiaire, je vais pas m'étaler, c'est la tristesse. Il existe très peu de variations -c'est un euphémisme- et c'est pas valable que pour les monstres. Bref, le strict minimum, on en viendrai presque à regretter les Zombies huileux et flasques de RE VII, qui eux possédaient au moins le bon goût de ne pas être trop présents.
Faisant preuve de tolérance devant cette flemme et essayant de me convaincre que certaines scènes n'existent pas, je continue mon pélerinage, pour retrouver le bébé ballek d'ethan tout autant ballek (qui perd en charisme au passage, faut le vouloir quand même... les punchline pourraves entre deux victimisations, c'est non, pitié.) et du pire personnage de la série, Mia, évidemment. Inutile de dire que le scénario ne pousse pas beaucoup le joueur vers l'avant...et c'est sûrement pas le twist qui sent la daube à 700km du début qui va nous motiver. Soit...(bis)
Le scénario, parlons en. Non, en fait, j'ai la flemme. Il se résume juste à un tas de "WTF", de "Taggle c'est magique" et d'incohérences, pour être bien sûr de te pourrir le cerveau pendant dix trop longues heures. C'est bien simple, rien n'a de sens. Capcom tente bien décrire trois lignes dans d'énormes grimoires, rien n'y fait.
Niveau voyage, vous allez prendre votre pied, assurément :
Vous aimez les mines sans âmes et les usines XXL en mode FF XV ? Eh bien c'est parfait, car vous allez trainer la patte à tuer les deux même lycans mal modélisés dans des tunnels sans âmes, accompagné de boss sans charisme -le mot est faible- tout en étant évidemment sur des rails à la peinture jaune et des énigmes qui n'en sont pas.
Parce que le titre ne se contente pas ici de supprimer toutes formes de peur (j'y ai un peu cru au chapitre 2 mais... finalement non. C'est le truc con.) il casualise, balise, script tellement son tracé, qu'il est impossible de ne pas être sorti de l'ambiance. C'est bien simple, le titre se tue à nous rappeler que nous sommes dans un jeuxvideo, nous sortant inévitablement du semblant d'ambiance...
Si RE8 était sorti en 1998, pourquoi pas, mais ici, toutes les mécaniques sont rouillées, c'est à en pleurer de tristesse ou de rire, on ne sait finalement plus trop.
Alors on deanbule bêtement en suivant les rails des mines sans le vouloir, armé jusqu'aux dents -et ça tombe bien, le jeu adore vous faire perdre du temps avec beaucoup de clones pas bien vivaces, ni très bien animés d'ailleurs- a ne pas écouter les conneries de Moreau, avant d'aller dans une usine ou nous deconvront en haussant les épaules que le petit village comporte visiblement 3 millions d'habitants, ce qui est assez surprenant.
Moins que le combat completement ahurissant -dans le mauvais sens- qui va suivre et le "Twist" d'avant qui aurait pu...tout résoudre depuis le début mais "taggle scenario".
Et la souffrance ne sera pas terminée, nooon, du call of duty sous LSD? Bingo. Des Deus ex Machina ? Aussi. Un boss final tout droit sorti des pires films de James Wan? C'est aussi présent et c'est...ultra ennuyeux.
C'est douloureux à jouer, à suivre, on à hâte de voir le bout de l'aventure, pas par curiosité, mais pour pouvoir revendre rapidement ce titre qui ne mérite pas sa place dans votre ludothèque.
Et c'est quelqu'un qui a toujours été fan de la licence et de ses scénario nanardesques qui s'assumaient comme des références au genre horrifiques en tout genre qui écrit cette speed critique -sans grande envie, pardonnez-moi.- mais la, depuis RE6, je n'avais plus ressenti un tel bordel, une telle flemme, un ramasse pognon sans cul ni tête, casualisé à l'extrême, sans qualités à retenir sauf ses crédits de fin qui annoncent la fin du calvaire. Un bon point.
Non... vraiment, rendez-vous un service, si c'est pas déjà fait, optés plutôt pour les remakes de RE2/RE3 ou REVII (surtout en VR, chose que l'épisode 8 ne propose évidemment pas.) ou acheter des titres comme les Layers of Fear/Visage/Outlast 1 & 2, bref, si vous avez des billets en trop, tout ne pourra être que mieux que cette douche gelée.
Pourquoi quatres points alors ? Parce que le jeu se termine vite, et que, ce Adibou de l'horreur plaira peut-etre à ceux qui aiment la douleur psychologique ou ceux qui découvrent le genre sans être trop regardant...c'est bien maigre pour un AAA avec un aussi lourd marketing et un nom pareil.
Donc au risque de se répéter au fil des années : Faut vraiment que la série reprennent de nouvelles bases.
Une vieille et mauvaise habitude de la licence. Bref, un titre très médiocre que la presse s'amuse à tout pardonner malgré le nombre de défauts aberrants. Tout les jeux ne bénéficie pas du même traitement, vous le réaliserez sûrement à la fin.