J’ai toujours eu une appétence pour les jeux basé sur des « mini-games ». RHM est un bon compromis entre un Wario Ware et un jeux musical type « dance dance revolution » voir même « guitar hero ».
J’ai aussi une certaine admiration pour les développeurs qui créer une monde particulier, des personnages, des règles de jeux et même un tutorial pour que finalement le joueur y passe moins de 2 minutes.
D’ailleurs même si le décorum change constamment (à part certaines reprises et remix), on fait presque toujours la même : apprendre via un tutoriel 2 à 3 patterns de rythme que l’on exécute directement après. Pourtant, cette mission « simple » est paradoxalement très reposante et apaisante. Plus on avance dans les mini-jeux plus on apprend à écouter plus attentivement. Le jeux demande une courte mais intense minute d’attention. Fair enough. RHM rentre dans cette catégorie auquel on peut (et on devrait) jouer 15 minutes par jour maximum et qui l’illusion de progresser dans un domaine (ici le rythme)
J’ai particulièrement été fan des passages de remix où le jeu mixe différents mini-jeux. Il y a un élément de surprises qui demande une réactivité conséquente. J’aurais espéré plus de moments ainsi.
Pourtant, ce jeu m’a amené à des réflexions profondes sur les jeux vidéo en général. Est-ce qu’un bon jeu, d’action par exemple, n’est-il pas simplement un jeu qui est bien rythmé ? J’ai l’intime conviction qu’un bon jeu a aussi forcément un bon flow. RHM confirme la pensée intéressante de Matthew Matosis qui avance que les Audio Cues sont absolument primordiales dans un bon dans la mesure l’être humain réagit plus rapidement aux stimuli auditifs que visuel. Même si RHM est nettement plus simplifié qu’un jeu d’action complexe (ici, une pression d’un bouton suffit dans la majorité des cas), ce genre de jeu confirme cette théorie : un bon jeu n’utilise les audio cues comme le « moment où il faut appuyer sur le bouton » mais indice sur une action qui va bientôt arriver. Si on rentre dans le « flow », on peut réagir extrêmement précisément. Un mauvais batteur regarde le métronome, le bon ferme les yeux.
Bref, je suis content d’avoir au moins réussi à terminer le jeu. Qui sait, il est probable qu’un jour, la vieillesse fasse en sorte que je ne puisse plus jouer à ce genre de jeu. Soit parce que mon audition sera totalement défaillante, soit parce que mes mains arthrosé ne pourront plus suivre la cadence.
« ok grand’pa, merci pour tes théories, il est temps d’aller te coucher ».