Peut être mon premier jeu « poétique » enfin, pour ce que j’en sais. Je suis très loin d’être le genre de personne à être touché par une belle histoire ou d’éprouver quelque chose face à des moments larmoyants ou censé tirer quelques larmes, un cœur de pierre quoi. RiME est ce genre de jeu, très contemplatif, veut faire réfléchir et donne un sens plus ou moins dramatique à notre périple en avançant dans l’histoire, mais ça m’a pas touché malgré tous les efforts.
J’aime beaucoup la direction artistique, les paysages sont jolis même s’ils ne sont pas bourrés de détails. C’est proche du cartoon et du cell shading, très coloré, très tape à l’oeil et je ne peux pas reprocher les qualités graphiques de RiME quand on passe d’un décor à l’autre parce que c’est tout le temps beau, ça varie et ça ne m’a jamais donné l’impression d’être inutilement rempli. Pour cause, on peut explorer pas mal d’endroit et souvent notre quête principale nous emmène naturellement dans tous les coins de la zone aussi ouvert soit elle. Voyez ce phare qui surplombe la colline, vous y irez sans le savoir et d’en haut vous verrez toute la map qui vous entoure et c’est plutôt magnifique. Comme toujours, le F12 pour screen a pris cher. En fait, j’ai plus souvent eu des réactions en voyant les décors qu’autre chose. Certes, il y a quelques bonnes idées dans le scénario que j’ai apprécié, mais que ce soit dans l’ambiance, les jeux de lumières, les plans ou la perspective, j’ai apprécié de prendre des screens.
Il y’a évidemment plein d’énigmes diverses qui composent le jeu et sont souvent en rapport avec le « monde » qui nous entoure et il y en a assez pour divertir le joueur sans tomber dans l’excès. Elles ne sont pas non plus difficiles, très logique et facile à comprendre si on prend le temps d’observer. Finir le jeu m’a pris 5h et je doute fort que vous y passerez beaucoup plus de temps à part si vous pensez comme un linkr... un autiste. Il y a beaucoup de phases de ballade / plate-forme où vous devrez juste suivre un chemin et c’est correct, parce qu’on peut F12, ces moments là sont encore une fois, très contemplatif, quand notre petit personnage se trouve sur un long pont avec une caméra qui monte très haut et très loin pour rendre le bâtiment d’en face gigantesque ou quand on doit escalader une surface assez haute avec la caméra qui braque vers le vide. Efficace. F12.
Est ce que je dois parler de l’histoire hum... oui, c’est plutôt essentiel, mais mon avis de cœur de pierre ne comptera pas parce qu’il sera biaisé, mais je suppose que c’est beau ? J’ai pas trouvé l’histoire tirée par les cheveux ni même chiante a suivre, je l’ai même plutôt apprécié par moment parce qu’elle dépassait mes attentes, surtout à partir du « monde 3 » ou l’univers commençait à prendre une forme différente de celle du début, pendant les premières heures, c’était tellement classique que ça frôlait l’ennuie.
Je n’ai pas essayé de décortiquer RiME plus que ça. Je l’ai compris, mais je n’ai pas essayé de trouver un sens plus poétique que celui qu’on nous sert. Je l’ai apprécié malgré ma note, mais ce n’est clairement pas mon genre de jeu préféré. Le gameplay manque de punch, le jeu entier manque de saveur, il peine à trouver une identité et ça se ressent. L’univers mériterait d’être plus approfondi, qu’on ai de réels dialogues et pas qu’on utilise que nos interprétations même si c’est sûrement fait pour. J’essayerais les autres jeux du genre, mais pas sur que je tombe sous leur charme.