Sur la mappemonde à vol d'oiseau,
On se dit qu'on peut gagner gros...
Sorti en août 21, ce jeu indé se présente comme une aventure avec un parfum de narratif, un zeste de roguelite aux saveurs de roadtrip. Avec une direction artistique particulièrement agréable, le jeu est sublimé par sa BO qui lui permettra de ne jamais subir ses quelques passages un peu plus vide.
Nous incarnons, tour à tour, 8 fugueurs anonymes qui cherchent à rejoindre la frontière pour fuir la dictature de Petria, dirigée par Tyrac. Alors qu'on avance dans le jeu, on rencontre divers personnages (de l'adolescente rebelle à la policière désabusée en passant par le psychopathe de service) dont on découvrira l'histoire, liée à un incident survenu 10 ans auparavant.
Les choix pour avancer d'une étape à l'autre sont limité à :
- faire du stop
- marcher
- voler une voiture (si on en a trouvé les clés dans l'étape)
- prendre le bus
- appeler un "Happy Taxi"
Chaque lieu peut être exploré (permettant de colllecter de l'argent, ou de la nourriture notamment), certains amenant à des scènes scriptées (qui malheureusement, déservent le côté roguelite, pour cependant renforcer la narration). L'histoire est agréable, mais l'aspect "impact de nos choix" m'a paru moins marqué que je ne l'espérais, ce qui diminue un peu la rejouabilité à mon goût.
Si c'est pas l'Amérique,
Ça y ressemble bien...
L'ambiance US est très marquée, bien que Petria soit une dictature. On retrouve dans les personnages principaux, Sonya, une présentatrice TV qui adule le président tout en descendant Florres, son opposante politique aux élections qui marque la date de la fin de nos 8 aventures.
Il s'agit avant tout d'un Road trip game, parsemé de lieux comme des motels, stations-essence, restaurants "routiers". Si l'Histoire et le lore du jeu sont acceptables, malgré quelques défauts (de grosses ficelles pour relier plus ou moins tous les personnages entre-eux, un côté un peu trop évident dans les positions à adopter pour s'en sortir facilement, quelques personnages très agaçants,...), c'est surtout l'ambiance de Road 96 qui fait mouche (et, encore une fois, quelle BO!).
Sur tous les murs y'aura écrit,
De la justice pas la vengeance.
En bref, profitez de l'atmosphère du jeu : vos choix la feront quelque peu évoluer au fur et à mesure de la progression qui dure approximativement 7 à 8 heures. On le remarque particulièrement avec les divers affiches sur les murs, ou les tags par exemple. La difficulté est assez basse, bien qu'il puisse y avoir quelques pertes à la frontière notamment.
Note perso : 7. Je le conseillerais aisément, plus que pour juste "passer le temps". C'est assez court, mais on peut vraiment passer un bon moment.