L'addiction, s'il vous plaît !
Au bout de 200 fières générations de guerriers, de mages, de ninjas, de mineurs, de barbares ou même de liches, Sir Jenna VII, une chef ninja hypermétrope et lesbienne triompha du chateau maléfique et du combattant ultime qu'il gardait.
Mais est-ce que ce sont les 199 précédents héritiers morts dans d'atroces souffrances pour récupérer de l'or qui m'ont permis de surmonter cette épreuve ? Ils ont joué leur part, certes. Mais Rogue Legacy laisse surtout une part énorme à sa propre amélioration, à l'expérience du jeu, au skill si vous préférez. Et il n'y a que quand vous vous sentirez chez vous dans ce chateau, quand aucune salle ne vous surprendra plus, et quand vous connaitrez par coeur les patterns des boss, que vous vaincrez.
Alors oui, c'est dur, très dur. Parfois la difficulté est franchement mal gérée voire carrément sadique (Land of Darkness, c'est de toi que je parle !) mais si on se prend au jeu, ce qu'on pensait limite impossible au début du jeu devient faisable à mesure qu'on s'améliore.
Ajoutez à ça une histoire assez intéressante sur fond de sombre vengance, mais ponctuée d'humour et narrée par des petites notes qu'on trouve à droite à gauche, et ça vous donne un jeu qu'on aime beaucoup, qu'on déteste parfois, qui a ses défauts mais si vous lui pardonnez, que vous vous acharnez et que vous le terminez vous aurez droit à cette minute de soulagement, de bonheur intense qu'on ressent quand on finit un jeu réellement difficile.
Et rien que pour ça il vaut le coup...
... Aussi pour le plaisir de jouer un Magicien myope daltonien qui a le vertige et qui est incapable de lancer un sort correctement :D