Terrorisme et queue de cheval

Vous sentez-vous l'âme d'un défenseur de la loi? D'un artisan de paix, prêt à mettre sa vie en danger pour sauver celle des autres? Vous êtes calme, réfléchi et fin tacticien? Et surtout, les terroristes cubiques à l'accent slave porteurs de catogan exercent sur vous une curieuse fascination?

Si oui, considérez très sérieusement l’achat de S.W.A.T. 3 : Close Quarters Battle.

Oui, je sais ce titre est une vieillerie mais n'est aucunement... Bon, ok, je le relance pour vous, on va vérifier ce que ça vaut 16 ans plus tard.

Déjà, excellente surprise, malgré le poids des ans, le fun reste intact.
Quelques minutes sont nécessaires pour se faire à l'absence de notre arme à l'écran: ne m'en souvenant plus, j'ai d'abord cru à un bug. Seul le viseur est donc présent (il change en fonction de l'arme équipée).
Les graphismes ne choquent pas trop: en tout cas, ils ne m'empêchent pas de ressentir de l'excitation et de l'inquiétude dans certaines missions particulièrement délicates!
Bon, je reconnais qu'aujourd'hui la modélisation des visages est carrément effrayante avec leur bouche et leurs yeux peints (mention spéciale pour la tronche des personnages féminins...) mais on va dire que c'est une qualité: ça rajoute un facteur de stress supplémentaire c'est toujours bon à prendre. Comment ça, non?

Proposant un mode carrière d'excellente facture, S.W.A.T. 3 : Close Quarters Battle vous lâche donc à la tête d'une unité de 5 hommes (vous et vos 4 compères dirigés par l'IA) chargés d'intervenir dans des situations de plus en plus corsées en cette belle année 2005: prise d'otages, alertes à la bombe... Vos adversaires évoluent, passant des déséquilibrés agissant en solitaire aux commandos d'illuminés surarmés particulièrement agressifs.
Fort heureusement, vous pouvez compter sur le nec le plus ultra en matière d'armes et d'équipement et sur l'IA relativement acceptable de vos camarades.
Choisissez votre approche: dynamique ou discrète, votre zone de départ et c'est parti!

L’interface est un modèle du genre, les cartes sont variées, il faut compter avec la présence de civils et les ennemis changent d'emplacements à chaque partie (certains d'entre eux portent d'ailleurs la queue de cheval avec une classe déconcertante.... J'attends désormais avec impatience un S.W.A.T. 5 avec des terroristes à coupe mulet).
Bref, que du bon, même si l'on regrette l'absence d'un mode multijoueur. Cette erreur sera réparée dans l'Elite Edition.