Sacamerd 3

Le suivant fut Dungeon Siege, une licence qui provoque toujours des étoiles filantes à l'intérieur de mes yeux, nous a quitté en 2011, avec (encore) une transposition vers un monde Steampunk à deux balles (Stonebridge qu'est ce qu'ils t'ont fait !), et où l'univers Aranna et royaume d'Heb n'est plus perceptible. Date de décès : 17 juin 2011, à 8h15 du matin, je déteste ce métier.

Le prochain sur la liste fut Diablo 3, en 2012, une suite qui ne fait pas très honneur aux anciens et qui se borne juste à être un jeu ennuyant au bout du second run (premier, dans mon cas). Il a tout de même réussi à éviter les déboires et les critiques, laissant le jeu continuer sa vie après un DLC pas très convaincant.

Et enfin, sur le sommet de la montagne du Fun, nous avons Dragon Age Inquisition, un jeu que je désapprouve grandement.
Au final, la malédiction a touché une grande partie des licences ne laissant aucune place pour la paix et la prospérité, et pourtant, au milieu de tout ça, a subsisté face à l'envahisseur, un jeu Sacred, je veux bien sûr parler de Fallen Angel qui a su passer dans un monde Steampunk tout en gardant l'ancien monde intact. Une perle rare mais pas pour tout le monde.
Malheureusement, la licence se portait trop bien, il a fallu qu'on la jette dans la boue, après un terrible opus sorti tout droit de l'enfer, je veux bien sûr parler de Sacamerd 3.
Je me fais vieux, et ceci est la dernière entrée de mon bestiaire sur l'histoire de la malédiction, il faut maintenant que quelqu'un prenne la relève, et cette personne, se pourrait être vous ?

Choose your fighter.

• Le/La Prêtre(sse) : Aime noter les bons côtés du jeu tout en se considérant comme un bon samaritain, -3 en objectivité, +2 en objectivité, +5 en Honnêteté, +7 en Bonté.
• Le/La Vampire : Aime sucer chaque partie faible du jeu pour n'en laisser que la chair molle et sans défense, -4 en objectivité, +0,5 en objectivité, +5 en Franchise, + 10 en défoulement.
• Le/La Gardien(ne) du temps : Aime regarder vers le passé comme si il/elle pouvait y voir la vérité, +6 en subjectivité, +6 en pessimisme, +1 en objectivité, + 7 en nostalgie.
• Le/La Moine(iale) : Foi indivisible en Joueur du grenier, aime balancer des tas de références à Jdg même si personne ne les capte. +0 en objectivité, +8 en subjectivité, +5 en références, +10 en exagération.

Vous avez du mal à choisir ? Ne vous inquiétez pas, le seul truc que nécessite ce jeu c'est de bourriner la manette, le personnage on s'en fout, alors no problemo amigo.

Ce jeu commence évidemment très bien, la cinématique nous montre d'avance un jeu en décomposition, pour être gentil, je dirais qu'elle n'est pas moche, ce n'est pas ça le problème mais bien la musique, la logique (regardez on sauve une pucelle à la poitrine proéminente, on est gentil ?) les faux raccords (pont qui se casse tout seul, cadavres disparus !) et ce crétin de Kython qui apparaît pour vous narguer. Pourquoi ?
Ce touriste n'est évidemment pas un personnage jouable, mais une sorte de DLC qu'on récupère après où grâce à la First Edition, que j'ai heureusement avec moi, je me sens revivre ! Déjà qu'il apparaît sur la boîte, ce qui rime avec gros doigt, sur l'échelle de la puputerie, on peut dire qu'on a atteint le stade 3, préparez vous à gueuler, enfants de juron !
EN--
Si je suis aussi vilain envers cette bourde, cela est lié surtout à l'écran qui suit, celui des personnages, Oh. Oh... La déception de voir seulement 4 personnages, et seulement la Séraphin, de retour, pour payer ses fins de mois. Pas de Vampires, pas de Gardiens du Temple, juste la troupe du cirque, Zapetti ou Stromboli, qui débarque près de chez vous sérieusement, ce sont des héros qu'on embauche pour sauver le monde, et ils ont pas l'audace de se ramener habillé ? Faut dire qu'en plus, avec leur corps de culturiste amateur, leurs beaux biceps qui moulent des vêtements très fin, les coupes très modernes, ils ont l'air prêts à sauver le monde, où à rejoindre un cours de gym, moi pas savoir.
"Monsieur le Maire, le monde est totalement envahi, c'est horrible !"
"Passez moi le président amateur du club de l'association de gymnastique de Périgueux...Tout..de suite !"
Et le peu de vêtements qu'ils ont, n'arrivent même pas à souligner un semblant de sérieux, pitié ! J'ai pas payé pour voir la Séraphin en collant de gymnastique artistique, "J'aime la gym, et je m'entraîne, dans la vie c'est la gym que j'aime !"

Je sais bien qu'il faut commencer au bas de l'échelle dans les Rpg, mais là c'est un crime, par exemple, le héros dans Dungeon Siege commence paysan, pourtant lui au moins il est habillé avec du cuir, pas des bas nylon. Dans Diablo 3 aussi, il y a cette distinction forte pour souligner l'évolution du personnage, entre le niveau 1 et le niveau 30, le héros commence presqu'à poil, puis il devient ultra badass.
Allez, je veux bien accepter ça, écran suivant !

La cinématique qui présente l'histoire, annonce d'emblée l'odeur de fumier de plus en plus virale, à ce stade, on a encore le temps de partir à une boutique Hard Corner pour rendre le jeu.
Dans une nouvelle contrée, il euh.. Ah en fait si, c'est Ancaria ! Pardon, je me disais, mais c'est qui ces blacks qui ont un nom raciste, Safiri ou Safari, faudrait savoir, et ces gâteaux chinois ambulants, adeptes des stéréotypes racistes. Je sais qu'il faut respecter les Quotas, mais là c'est le comble puisque ça ne respecte rien.
Bref, le cœur d'Ancaria, une sorte de pierre qui vole, est enlevé par le méchant Zane, (Qui ?), il faut le retrouver car...LE méchant !
Pourquoi faire table rase du background développé avant Sacred 3 ? Il était très bien, Sacred 2 avait fait de même, toutefois dans le bon sens, rajouter l'enjeu de l'énergie T dans le scénario original a très bien marché, surtout si l'univers ambiant rappelle Sacred 1, ce qui n'est pas le cas dudit jeu.
On peut tout de même retrouver le sanctuaire de la crique glacée, Braverock, Mascarell et les blagues tombales. Signe qu'ils ont pas encore envie de signer la fin d'une franchise en la piétinant grossièrement dessus.
Trêve de gentillesse, revenons au défouloir, le mode co-op est encore une purge, c'est si compliqué de rendre les deux joueurs à armes égales ? Je vous rassure, Runbow est pire dans ce cas là.
On ne tape pas son conjoint, au moins ça c'est fait, mais pitié pourquoi il faut forcément qu'il y ait des problèmes avec l'or, soit les deux joueurs récupèrent le même montant, soit l'un des montants a été touché par la TVA. Idem pour l'expérience, même si je veux bien croire que c'est à cause de la réanimation. Et les esprits de combat pas ramassés en même temps, et l'expérience qui reçoit un bonus si on est le meilleur dans la partie avec la fin une sorte d'écran de score ultra ringard qui frise le ridicule.
Par contre autre problème, les strats de certains boss sont parfois assez lourdes quand deux joueurs avec leurs propres consciences, se bloquent mutuellement, pour rejoindre un abri qui ne se fera pas sentir. La caméra mérite au moins d'être un peu plus éloignée, ce n'est pas un problème majeur, venons au fait le plus important.
L'ennui dans ce jeu, se fait sentir dès les premiers niveaux et si ce n'est pas les premiers, ce seront à coup sûr, les niveaux situés au milieu. Enchaîner les niveaux qui se ressemblent tous, avec à chaque fois le même modèle, un truc à sauver/détruire/arrêter, une roue à tourner 6 fois, un portail à charger, des trucs qui tombent du ciel à éviter (alors si c'est pas les boulettes de feu dans le niveau safiri, c'est les boulettes de poison dans le cachot, et si c'est pas ça, on rajoute un immeuble qui veut vous écraser donc éboulement), une séquence paysage, où on regarde parfois les mauvais graphismes en arrière plan, et puis à la fin un boss, on le bute puis

"Tu me le paieras James Bond Junior !" "Eh pas de problèmes, garde la
monnaie".

Tout ça en boucle, à tel point qu'on aura l'impression de vivre le jour sans fin mais en vrai, (cette fois ci, un jour suffira, le jeu n'est relativement pas long, deux si la tolérance n'accepte pas la torture, et trois pour le faire en difficulté plus élevée, ce qui ne sert à rien). On dirait un mauvais développeur à ce stade ! "Alors là je vais mettre une roue, parce que tout le monde aime les roues à tourner, 6 fois autrement c'est pas drôle, et puis là des chauves-souris, et des égouts..."
Bien sûr je parle des niveaux histoires, mais pour palier à ceux là, il y a les autres qui consistent à prendre des objets dans des coffres, ou ceux où on se bat contre dix mille ennemis, dans de tout petit niveau, parfait pour enlever l'ennui que de faire des niveaux minuscules et répétitifs.

Points positifs ? Les dessins pendant les cinématiques ont le mérite d'épouser une forme correcte, la cinématique du début est bonne, celle qu'on rencontre dans le jeu consistent à regarder des images fixes qui zooment, bon, je ne vais pas vraiment considérer ça comme étant intolérable, si les dessins avaient été moches, j'aurai porté ça à un tribunal. De même pour les graphismes, rien à dire, et les doubleurs de ce jeu parviennent à insuffler un peu de vie à des personnages morts à l'intérieur.

Points ultra négatif ? Ce jeu mérite des baffes tellement il détruit délibérément les moyens de le disculper, une grosse partie de la haine que j'ai pour ce jeu provient de cet incroyable florilège de mauvaises blagues, stéréotypes racistes débiles, de situations sérieuses dynamitées, tout ça à cause de la haute liberté qu'ont pris les développeurs pour rendre le jeu attractif et ...marrant.
Alors Larousse qui me lâche pas depuis le collège, qu'est ce l'humour ?

Forme d'esprit qui s'attache à souligner le caractère comique,
ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité ;
marque de cet esprit dans un discours, un texte, un dessin, etc

Vous êtes témoins ? Il n'y a pas marqué, l'humour doit être embarrassant, idiot, et omniprésent.
Omniprésent ? Un bel exemple pour illustrer ça, les esprits de combat sont tous "rigolos" à leur manière, le dragon couine, l'elfe chante, l'humain râle, et l'elfe noir drague. Au début, on s'y accommode, on trouve ça (attendez je prends mes grosses pincettes) "rigolo", puis on découvre que les esprits de combat sont susceptibles de parler sans retenue, assez rapidement, avec des répétitions de leurs cycles de phrases.
"Houh Baby ! Humm c'est chaud ! Sexy !" "Houh Baby ! Humm c'est chaud ! Sexy !"
Je disais impression d'un jour sans fin mais là ce n'est plus une impression à ce stade, c'est vraiment le jeu a été travaillé pour être répétitif, je me rends compte maintenant que quand je le disais dans les autres critiques, c'était sans avoir rencontré ce jeu.
Idiot ? Quand le barbare jure, il dit "par les poils de mon frère" et autres variantes, drôle ?
Embarrassant ? Le chinois qui balance des proverbes...chinois, ça devient vite lourd.
Comme Confucius a dit, si le chien aboie toujours, c'est qu'il n'a pas été bien cuit.
Pitié, vous voulez qu'on vous le dise en quoi ? En chinois ? Désacraliser tous les moments sérieux par des blagues ne nous permet pas d'aimer les personnages, ni la gravité de la situation, dès la première cinématique du jeu au premier niveau, on a autorisation de "rigoler" même si le cœur d'Ancaria se fait enlever. Quand la fille d'Aria a failli mourir, mais rigolez bon sang, Aria dit des bêtises !
Je me demande bien comment le jeu a pu dégoter un PEGI 16 ? Même Wow avec "Fesses de singes" a relativement pu se taper un 12, alors pourquoi pas Sacred ? Peut être grâce à la blague du plan Cul Linaire, ahaha... Vous êtes viré.
Mais je ne travaille même pas ici !

Allez Siegfried, ce jeu a tellement été long à finir, l'ennui s'est creusé, il faut aller jusqu'au bout, dégage Kart'ell, le gars à la voix de Carter dans Temple of Osiris, au revoir Zep'tik, le boss le plus facile au monde, bye bye, Gundrak, l'évadé de cirque au cosplay de Wolverine, Zane !!! C'est à toi maintenant de mourir ! Et ...
Oh...Le jeu a buggé, les interfaces ont disparu, je ne comprends rien aux strats du boss, je meurs sans aucune raison, non j'ai pas fait tout ce chemin pour être bloqué par les développeurs qui savent pas faire de bons jeux. Que dirais mon sa/in/ge Hozen,
"Souviens toi Siegfried, du caca, + du caca, ça fait du caca"
J'ai compris il faut faire de la merde et puis ça ira ! Il faut martyriser les touches comme d'habitude ! En avant !

Bravo vous avez terminé le jeu, voulez vous le recommencez en difficulté plus élevé même si ça ne change rien et que la difficulté peut être dynamitée si vous faites le dernier niveau du jeu pour devenir des super saïens ?
Euh...Ok.

"Par les poils de mon nez, Zane a encore volé le cœur !
Envoyez le club de Gym !
Alors là, une roue à tourner, et cette fois ci ce sera...euh, 6.
Tu me le paieras James Bond Junior !
Houh Baby ! Humm c'est chaud ! Sexy !
Prêts pour un plan cul...linaire ?"
I got you babe ! I got you babe !

NON !! Pour l'amour de dieu, même pas en rêve, ce jeu est maudit, c'est un cauchemar je veux me réveiller !

(Retour à la réalité)
Ah !
Est ce la réalité ? Voyons Senscritique, alors j'ai toujours pas d'abonnés comparé à Marius, c'est bon, le site fourmille du mot jouissif, et les films de Tarantino sont toujours en bons terme avec la subjectivité des gens, c'est bon. Depuis Omerta, les gens se suicident toujours par 8 balles dans le dos sans aucune raison, c'est Good ! Je suis de retour à la maison !
Le jeu sacred 3 a disparu ! Youpi !
Et je joue à quoi maintenant ?
"Retour à la maison ?"
Oh.