Quand une junkie devient une bimbo.
Dans Saints Row 3, qui est la suite directe de son ainée, on joue un ou une chef de gang, qui décide de braquer une banque qui appartient à un groupe qui s'appel LE Syndicat. Et évidemment, ils vont se venger. Donc nous commençons le jeu à Stillport, une ville « syndiquée », et nous serons sans le sou. Et le but, ça sera de prendre le pouvoir. Et je vais même spoiler la fin : ça va fonctionner !
Bon, c'est un speech qui sert surtout de terrain de jeu géant pour nos folles virée en véhicule de tout genre : voitures, motos, avions, bateaux, hélicoptères, vaisseaux pas spatiaux, char tirée par des esclaves sado-maso ainsi que des canons véhiculés. Autant dire que c'est un jeu qui semble riche, et son ambiance qui oscille entre le politiquement incorrecte et le grand n'importe quoi (mais dans un sens positif). Le jeu propose par exemple un mini jeu qui parodie une émission de télé, appelé le Genkibowl, et dont le but est de tué des méchantes mascottes et de faire attention aux pandas. Il y a aussi des courses à la Tron dont le gameplay ressemble aux bonus stage de Sonic 2 sur Megadrive. Il y a même une mission dans le même esprit, où il s'agit de tirer sur des trucs dans un monde virtuel. A côté de ça, il ya certains classiques des Saints Row comme les activités de fraude à l'assurance, où il s'agit d'engrangé de l'argent en se faisant renverser par des automobilistes. Toujours aussi fun à jouer. La ville est aussi très variée, et est un peu un mélange de toutes les villes américaines, c'est en quelque sorte une ville américaine type, avec un grain de folie en plus.
Tout cet univers riche est introduit par une mission de hautes volés, bourré d'action, et suivie de l'éditeur de personnages toujours très complet, où l'on peu personnaliser le sexe, la musculature, le poids, l'âge, l'origine, le visage et même la taille du sexe (ou de la poitrine chez les femmes). S'en suit une autre mission dans un avion contrairement surréaliste qui fini en shoot them up aérien où l'on ouvre et referme à souhait le parachute, où l'on passe à travers un avion de bout en bout en pleins vole, et où l'on sauve Shaundi (la junkie de SR2 devenu chanteuse de R'n'B entre temps), puis on la relâche, puis on la « re-sauve ». Autant dire que le rythme est frénétique depuis le début, et il faudra presque attendre les ¾ du jeu pour retrouver ce rythme. S'en suit une mission banale de vole de matériel militaire gardé par des soldats du dimanche.
C'est ensuite que vient le premier sujet qui fâche. Plus de la moitié des missions sont des mini-jeux, des activités, entre coupé de temps en temps d'une missions de destruction de gang (mais ça j'y reviendrai). Sur 47 missions proposés par le jeu, la moitié sont des activités, un huitième sont des missions de 2 minutes où on ne fait vraiment rien, et le reste sont ou le début, ou la fin (en sachant qu'il y a deux fin), et le reste du temps, on tue des gangs, on recrute et on enlève des prostitués. De plus, si on compare à Saints Row 2, il est impossible de refaire les missions. Pour rester dans la comparaison, dans Saints Row 2, il y avait trois gang, et chaque mission visé à cet objectif, il fallait plus d'une dizaine de missions avant d'arrivé à bout d'un gang, on les faisait dans l'ordre qu'on voulait. Ca avait le mérite d'impliqué le joueur dans l'histoire du jeu, et il y avait même des rebondissements. On devait aussi capturer des territoires, qui équivalaient aux missions, et on était fier de détruire ces gangs qui avaient tous un style. Dans le 3, la destruction de gang se fait vite, ce n'est même pas épique et les gans qu'on détruit ne sont pas intéressants. Et il n'ya plus vraiment de notion de contrôle de territoire.
J'en parle beaucoup en mal au final. Alors pourquoi 7 ? Simplement parce que ça reste malgré tout un jeu très riche, amputé certes, mais riche. Je me suis encore beaucoup amusé dans cet univers plus que jamais fou et surréaliste. Le jeu arrive également à faire passer des défauts (graphisme, design, scénario...) comme sujet sur lesquelles on se moque, mais qui nous font rire et qui nous donnes donc l'impression d'être dans un monde cohérent avec lui-même, dans lequel se faire attaqué par des clones de colosses russes ou des zombies devient un quotidien bien défoulant. Et pour ceux qui n'ont pas pratiqué Saints Row 2, ils seront moins agacés sur les oublies et prendront donc plus de plaisir. Et si je devais choisir (ou conseiller) entre SR2 et SR3, je prendrai certainement ce dernier, qui il faut bien l'avouer, est quand même devenu plus sexy que son ancêtre.