Spec Ops The Line est une parodie de jeu de guerre sortit en 2012 où on...
Spec Ops The Line est une critique des jeux de guerre sortit en...
Je reprend.
Vous êtes Conrad, un soldat vétéran dont la seule chose qu'on sait vraiment c'est qu'il a un jour fait une guerre assez horrible, le genre de moment qui ne peuvent pas se reproduire. La guerre clichée où on y compare les événement du jeu, et où on peut aller piocher pour trouver des gens pour en faire des méchant, liant ainsi Conrad à certains des autres protagonistes du jeu.
Finalement, c'est une situation basique pour un personnage de vétéran dans une histoire. Mais on est dans un jeu.
Donc de fait, on va passer rapidement sur certaines considérations. C'est beau, l'ambiance de guerre est bien grâce aux immenses immeubles plus ou moins en ruines, aux fumées de partout. Le son est cool, le bruit des armes est sympa, on y entend de Deep Purple et du Jimi Hendrix. Pour faire simple, c'est un jeu vidéo qui est propre, et on en exigeait ni plus ni moins. Il y a certes des "kraphismes" imparfait avec des textures qui sont pas niquel chrome en 2048x2048 (même sur PC j'en suis certains). Mais sérieux, à part les enfants de 12 ans et les testeurs de jeux, qui s'en préoccupe de ça ?
Voila, ces points mis de côtés, ce qui fait la force de ce jeu, c'est que ce soit un jeu. Finalement, au niveau du scénario, c'est de loin Black Hawk Down avec Fincher à la co-réalistaion. Mais la narration et la mise en scène puissante vient du fait que ça soit un jeu.
(Risque de spoilers minimes)
Un exemple, la fameuse scène du phosphore. On prend la commande d'un espèce de mortier. Notre héro à les yeux rivés sur son écran de caméra (un point de vue zénithal) et où on choisit le lieux où on tire. Dans cette séquence, on voit le visage de notre héro en permanence, il est comme un dieu qui frappe à coup de phosphore ses petits sujets asservi, ou comme un gosse qui découvre l'interactivité d'une vidéo (quand il désigne un point, ça fait de la lumière).
Ensuite on quitte cette écran, on descend en rappel pour traverser la zone bombarder. On découvre ainsi l'horreur de ce qu'on vient de faire, on passe les gens mutilés en trains de mourir. jusqu'à découvrir qu'on a en fait tué un camps de civile, les militaires ne faisaient que les protéger. On a tué ces gens.
C'est en ça que ce jeu est puissant, car il paraissait absolument nécessaire de les tuer, c'était eux ou nous. C'était notre reflet dans cet écran, c'est nous qui sommes dieu, et dieu ne fait pas toujours le meilleur choix.
Dans un autre jeu comme Call of Duty, ce genre de séquences servent de moment pop-corn, un défouloir sans prétentions. Et c'est ainsi que cette scène est présentée dans Spec Ops, une scène détente/killenmasse. Sauf qu'on en sort déstabilise, et pour peu qu'on s’intéresse à l'histoire de notre héro, on revient dans notre tête en arrière pour voir si quelque chose a été mal fait. Il y a donc un espèce de poids qui s'installe dans le héro et dans le joueur (la guerre c'est pas cool, peace). et évidemment, il n'y a pas que cette scène. Pour ne pas spoiler, disons que la relation entre les personnages est intéressante, la fin est elle à voir, vraiment, avec sa morale donc chacun sera seul juge en ce que concerne l'interprétation.
Et dans un film, ce pouvoir d'implication n'aurait pas fonctionné de manière aussi forte.
Alors oui, les jeux vidéos ont des choses à dire à leurs manières. Je voulais rédiger cette critique pour le dire.