SAW est une franchise cinématographique qui marche. Il n'en faut pas plus pour Konami pour commander une adaptation de jeu-vidéo. C'est développé par Zombie Studio et ça sort en 2009 juste avant SAW VI.
Il sort sur les consoles de septième générations et sera du genre survival horror. Le jeu empreinte ses idées au moyen Silent Hill Homecoming, du coup il sera tout aussi moyen.
Quand on pense à SAW, on pense tout de suite au piège et au gore. Est ce que le jeu colle à la saga ? Plutôt oui, on retrouve les pièges emblématiques comme le piège à ours inversé, les colliers explosifs, les portes piégés ou encore les seringues. On a aussi les gros piège qui font offices de boss. Ils sont inventifs, certains sont originaux, ils auraient trouvés leur place dans les films. Le problème c'est la difficulté. C'est vraiment très facile, presque enfantin et c'est dommage pour un jeu interdit aux mineurs. On aurait préféré des énigmes plus difficile et des choix plus cornélien. C'est aussi dommage qu'on ne puisse pas décider qui doit vivre ou mourir.
Le gameplay est lourd. Je vous déconseille les phases de combat, c'est long, lent et la maniabilité est horrible. Je préfère fuir et poser des pièges pour me débarrasser de mes ennemis. Heureusement le jeu n'est pas centrer sur l'action. Il y a quasiment que de la réflexion, enfantine, mais réflexion quand même. On a des petits puzzle game (roue crantée, câbles à relier, crochetage de serrures), des séquences QTE et des énigmes. La progression est linéaire et on se retrouvera vite dans des situations semblable et celle déjà faite. Le jeu est redondant, une fois qu'on a essayé tous les puzzle game, on se rend compte qu'il n'y a que ça jusqu'à la fin. On ressent très vite l'ennui.
Le scénario ne sauve pas le gameplay basique du jeu. On retrouve l'inspecteur David Tapp qu'on croyait mort dans SAW. C'est une bonne surprise, mais la suite de l'histoire est d'une platitude extrême. On se consolera avec les quelques clin d’œil à la série. On retrouve des personnages connu comme Amanda Young ou encore Obi Tate. Ils sont méconnaissable graphiquement, heureusement qu'on nous rabâche leur nom. Jigsaw porte quasiment tout le temps son masque de cochon donc pas de problème de modélisation. C'est bien d'avoir mis des personnages canonique, mais le scénario rend incohérente l'histoire d'Amanda dans la saga. Pareil que Obi, le mec se fait piégé dans une chaudière dans le jeu-vidéo, tout comme dans le film. Ça rend le personnage idiot. C'est pas très bien fiscellé tout ça.
Heureusement la musique nous immerge parfaitement dans l'ambiance glauque. Alex Guilbert a fait un très bon travail et même sans la composition de Charlie Clouser, il a compris ce qu'il fallait pour nous mettre dans l'angoisse. Par contre l'immersion n'est pas totale à cause des graphismes. Notre personnage se retrouve dans un asile psychiatrique abandonné (quel originalité) et ce n'est pas terrible. Tout se ressemble, c'est d'une homogénéité incroyable, il n'y a rien d'original. Pour la lumière et les textures c'est le minimum.
On continu tout de même le jeu parce que tout ceux qui regardent la saga SAW, savent que le twist final vaut toujours le coup. Et bien là, la promesse du twist final n'est pas tenu... Déjà on a deux fins, ils n'assument pas leur choix. Je vais vous parlez de la fin qui sera canon (oui parce qu'il y a une suite à ce jeu), David Tapp se suicide. Voilà, c'est nul. J'ai continué le jeu juste pour le twist et il me déçoit.
On a donc une adaptation d'une saga cinématographique qui fait le minimum, comme d'habitude. Ce n'est pas horrible, ce n'est pas infaisable, ça se termine en 6 heures, mais il faut vraiment être un fan de la saga pour aller au bout. En plus la fin est décevante. Ni le voyage, ni la destination ne vaut le coup. Certains fans y trouveront peut être du plaisir dans les jeux de Jigsaw que nous croiseront dans le jeu.