7 exs maléfiques à vaincre pour Scott. Un jeu sympathique mais moins marquant que le film.

Mon let's play sur Scott Pilgrim vs the World

Scott Pilgrim a su faire parler de lui avec ses comics et le long-métrage d’Edgar Wright (qui est superbe). En 2010, à une date très proche de la sortie du long-métrage, Scott a donc eu le droit à son jeu édité par Ubisoft et Universal Studios mais qui, étrangement, n’a pas beaucoup fait parler de lui. Enfin, certains ont quand même eu l’occasion de faire un test dessus et que dire sur ce jeu ? En vérité, ce beat’em up a des qualités mais pas assez pour se hisser au point d’être un chef d’œuvre jeu-vidéoludique. Il y a des bons points dont on va parler mais aussi quelques points un peu discutables.

Positif

• Sans compter les DLC, vous aurez l’occasion de jouer 5 personnages, Scott, Ramona, Kim, Stills et un personnage à débloquer. Chacun d’entre eux a ses propres capacités et caractéristiques (même quand vous les avez level-up au maximum, vous sentez qu’ils n’ont pas tous la même façon de se battre). On aurait pu avoir un petit peu plus de personnages ou la possibilité de jouer les exs, mais ça reste un bon nombre de personnages qui nous est proposé ici. En solo, vous aurez aussi la possibilité de choisir pour eux la couleur que vous préférez.




• On pourrait croire que la durée du jeu est courte mais, quand on y joue seul pour la première fois, le jeu vous occupera quand même pas mal de temps. Il est vrai que la durée n’a rien d’exceptionnel mais la difficulté fait que la durée s’allonge un peu et ça donne un temps de jeu plus adéquate (et ne parlons pas du temps que vous allez mettre à faire toutes les histoires).




• Le multijoueur est simple mais efficace. On peut jouer en local ou en ligne et on peut prendre le même personnage (qui se différencieront à travers leurs différentes couleurs) et le jeu s’adapte en fonction du nombre de joueurs. Pour l’avoir fait plusieurs fois en solo et une fois en multi, c’est réellement plaisant.




• Le jeu démarre par une cinématique où Scott rencontre Ramona, ils s’embrassent et on nous explique à travers des combats que Scott va devoir affronter les sept exs maléfiques de Ramona. Honnêtement, c’est une introduction assez stylée qui donne envie de faire le jeu (surtout si on aime ce concept).




• Si on fait attention, on voit pas mal de références sympathiques aux jeux-vidéos et à certains univers. Par exemple, on a la voiture de Clash at the Demonhead qui ressemble beaucoup à K2000 en limousine. Les références se verront surtout pour ceux qui feront attention.




• Sept boss pour sept niveaux (sans compter quelques mini-boss) et c’est réussi. Chaque boss est varié en stratégie et en capacité pour vous donner plus de fil à retordre au fur et à mesure que vous avancez. On voit que les développeurs ont pris du plaisir à faire les différents boss de ce jeu.




• Quand vous passez un niveau, vous apprenez une nouvelle compétence en retrouvant votre vie et vos points de cran, ce qui est plutôt sympa. Certes, c’est un détail mais certains jeux ne vous redonnent pas toute votre vie quand vous augmentez votre niveau, là si.




• Le magasin apporte une dimension RPG qui vous obligera à choisir les bons objets pour récupérer de la vie et augmenter vos statistiques. Le magasin vous sera fortement utile et conseillé si vous voulez réussir à terminer le jeu (y compris en mode facile).




• Des fois, vous rentrerez dans une porte qui vous mènera à des lieux bonus pour obtenir des pièces. Ils ne sont pas tous similaires mais c’est un monde bonus qui a une grande utilité pour acheter des items dans les magasins.




• Les bruitages font très rétros mais ça va avec le style de l’univers et le concept de l’histoire de « Scott Pilgrim ». Même sans ça, les bruitages de ce jeu rappellent un peu les jeux à l’ancienne, et ça c’est cool.




• Graphiquement, le jeu a choisi un style graphique proche du comics et c’est plaisant à voir. Sincèrement, il peut être qualifié de pixel-art mais ce sont des graphismes assez mignons qui nous sont proposés.




• Un grand nombre d’ennemis à affronter au service des exs de Ramona, certains vous demanderont plus de fil à retordre que d’autres mais ça reste un nombre d’ennemis qui fonctionne bien.




• Les décors sont plutôt mignons tout en variant en fonction des niveaux qu’on parcourt. Ça joue même avec les différents styles de combat des boss qu’on va affronter, c’est très plaisant.




• Sachez que vous n’avez pas une seule fin mais plusieurs en fonction du personnage avec qui vous terminez le jeu. Chaque fin est plutôt intéressante (voir surprenante pour Scott) à voir.




• Les animations sont assez jolies. Que ce soient les ennemis ou nos personnages, on sent que les animations ont été très travaillées de la part des développeurs de ce jeu.




• Question musiques, rien de grandiose mais les musiques sont plutôt entraînantes tout en restant un peu dans la tête et en collant avec ce qui se passe à l’image.

Négatif

• C’est pas mal de nous mettre des civils sur le trajet mais ils ne servent à rien. Sincèrement, quand vous essayez de les taper, il ont juste une certaine réaction et c’est tout. C’est quelque chose qui aurait marché dans les années 90, voir même 2000, mais en 2010, ils auraient pu faire en sorte que les civils ressentent nos dégâts… Non parce que là, ils font juste office de décoration, rien de plus.




• Certains bugs de ce jeu sont assez mémorables comme Lucas Lee vaincu mais la cinématique ne se lance pas et il reste immobile ou l’entrée de la tanière des jumeaux dans laquelle on ne peut pas rentrer parce que notre personnage ne le veut pas. Ce sont des bugs qui obligent à recommencer le niveau, ce qui est fortement désagréable (surtout si on veut speedrun le jeu).




• L’interface des magasins est un peu bizarre. En général, on a la possibilité de voir les caractéristiques de l’objet sois avant de l’acheter en le sélectionnant, sois en appuyant sur une autre touche pour nous permettre de le voir, mais pas ici. Ici, les caractéristiques ne se révèlent que lorsque vous avez acheté l’item, ce qui vous oblige à tout essayer une fois…




• Un détail pas forcément mauvais mais un petit peu soûlant à force, voir Scott et Ramona s’embrasser, pratiquement, à chaque fin de niveau. Alors oui, ils sont mignons et c’est beau mais ils ne font que ça, il n’y a que dans les derniers niveaux que ça ne le fait pas. Enfin, ça c’est un détail.




• Était-ce utile de mettre des décors destructibles ? La réponse est non. On ne va pas dire que ce n’est pas fun dans certains niveaux (ça peut permettre d’avancer) mais on tombe parfois sur des décors destructibles qui n’apportent rien, même pas une petite pièce, c’est triste.




• Certaines hitboxs sont un peu abusées car notre personnage n’a pas d’invulnérabilité pendant quelques secondes (sauf en revenant de la mort). Ce qui peut être très énervant quand on se fait enchaîner par le même ennemi qui n’arrête pas de nous frapper.




• La maniabilité est un petit peu difficile au début du jeu avec vos toutes premières stats. Heureusement, plus vous augmentez vos caractéristiques et plus le personnage devient maniable mais ça reste un petit peu galère au début.




• Lorsque vous êtes dans le monde bonus pour gagner de l’argent (notamment celui du monde 1), vous remarquerez que certains carrés sont noirs, comme si cet endroit n’avait pas été terminé. C’est un détail mais ça se ressent.

Au final, le jeu « Scott Pilgrim » n’a peut-être pas le même niveau de qualité que le long-métrage mais c’est tout de même un jeu sympathique qui saura se faire plaire (et dont Shredder’s Revenge se sera un peu inspiré d’ailleurs). On a un bon gameplay, plusieurs personnages sympathiques à jouer, des décors assez jolis, une histoire simple mais qui se tient avec un bon concept inédit et des graphismes assez mignons. Après, il est vrai que les civils et décors destructibles ne servent à rien, que la maniabilité n’est pas simple au début, que l’interface des magasins changent de l’ordinaire et que certains bugs sont problématiques. Malgré ça, ce jeu est tout de même un jeu qui saura plaire à ceux qui cherchent un beat’em up classique et/ou qui sont fans du comics et du long-métrage.

1: version PS4