J'ai attendu plus d'une semaine avant de noter mon avis. Tout au long de ces 10 jours, j'ai beaucoup pensé au jeu. Après m'avoir mis à l'épreuve pendant 35h, le jeu m'a appris, niveau après niveau, boss après boss à réagir pour sortir victorieux. Peu importe la difficulté ressentie au début du dit niveau ou du dit boss, le jeu m'a bien prouvé que je pouvais toujours y arriver. On apprend de nos erreurs, on trouve des solutions pour surmonter les obstacles et on progresse, mine de rien. Le tout nous amène à relativiser nos échecs, qu'est-ce qu'on y perd de plus que de l'argent ou des points d'expérience? Le poids est mince par rapport aux enseignements d'un tel échec. Ce rapport échec/enseignement est d'autant plus important que Sekiro nous offre une expérience RPG bien plus dépouillée que ses prédécesseurs : l'expérience accumulée ne sert qu'à obtenir des compétences et non plus à booster nos statistiques. Finies donc les heures de farm pour rendre son personnage un peu plus fort. Tout ce que l'on peut faire c'est apprendre pour finir par vaincre. C'est sans doute la plus belle et franche réussite de Sekiro : en concentrant la formule des souls like sur l'action et non le RPG, le studio nous offre une expérience d'autant plus gratifiante que notre réussite repose uniquement sur nos capacités à comprendre le jeu et à interpréter ses enseignements. Si le jeu frise le chef d'œuvre et me laisse des souvenirs marquants comme peu de jeux l'ont fait, il n'empêche qu'il souffre de certains défauts. La caméra très frustrante surtout face à certains boss dans des arènes exiguës peut faire aller le jeu à contre courant. Pour autant, je me rappelle surtout du message du jeu :"pour vaincre, il faut faire face", c'est là l'essentiel.