Beaucoup a été dit, et plus encore écrit, sur 𝑆ℎ𝑎𝑑𝑜𝑤 𝑜𝑓 𝑡ℎ𝑒 𝐶𝑜𝑙𝑜𝑠𝑠𝑢𝑠. Trop, sans doute ; aussi ne vais-je pas m'étaler trop longuement en prose inutile à son propos, d'autant plus que celle-ci se confondra dans la bouillie des louanges unanimement reçus par l’œuvre. Vox populi vox Dei ! Ce dicton dont la véracité n'a que peu d'emprise dans le jeu vidéo retrouve ici toute sa splendeur ; la masse beugle à juste titre la qualité d'une œuvre de grande importance dans l'histoire et la vie du médium, chose assez singulière pour avoir le mérite d'être souligné !
Parcourir 𝑆ℎ𝑎𝑑𝑜𝑤 𝑜𝑓 𝑡ℎ𝑒 𝐶𝑜𝑙𝑜𝑠𝑠𝑢𝑠 a été un vrai plaisir, de bout en bout.
L'aspect épuré du jeu, la quête herculéenne et les combats épiques, appuyant le tragique du récit hermétique, n'a su que trop bien faire vibrer mon âme.
La Japonité de l'univers fantastique parvient, par une certaine épure, toute en teintes vert de gris désaturées, à atteindre la matrice, le nœud original des légendes ; tant et si bien que le jeu aurait pu se nommer "la naissance d'un mythe".
L'expérience offerte par 𝑆ℎ𝑎𝑑𝑜𝑤 𝑜𝑓 𝑡ℎ𝑒 𝐶𝑜𝑙𝑜𝑠𝑠𝑢𝑠 est unique. Elle fut bouleversante.
Trop rarement j'ai été autant inspiré par une partie que devant lui.
Il ne me tarde plus maintenant que de mettre la main sur la dernière production connu de Fumito Ueda !