Si vous pensiez que Metal Gear Solid et Final Fantasy sur PSX étaient les précurseurs du jeu vidéo cinéma et bien détrompez-vous ça existait déjà sur l'honorable NES. Avec le recul, c'est encore pire quand on voit les jeux d'aujourd'hui. Ninja Gaiden ou Shadow Warrior en version européenne déboîte sévère et enterre toutes les autres versions.
Pourquoi, eh bien surtout grâce à un gameplay nerveux et un chalenge souvent qualifié d'insurmontable. Mais ceux qui disent ça n'on certainement pas tenté l'épisode XBox, au moins aussi vicelard que la version NES. Le gameplay est assez riche pour rendre le jeu varié en matière de déplacement et de façon de surmonter les obstacles. A un obstacle parfois plusieurs façons de le passer. La jouabilité du jeu est une référence en la matière et si vous ratez votre cible, c'est parce que vous avez mal visé. Ce jeu (et ses suites) font partis des titre ayant une précision redoutable au niveau du déplacement et des collisions. Un véritable plaisir pour le speedrun ! Ajoutez à cela une bande son très inspirée, typique de la NES mais tellement sympa pour jouer. Et puis surtout cette mise en scène totalement hallucinante pour l'époque.
Une pure leçon aux jeux d'aujourd'hui incapables de nous proposer des fins dignes de ce nom. Ninja Gaiden propose une fin qui dure environ 15 minutes. C'est un jeu datant de 1988 sur une 8 bit qui fait un gros pied de nez aux titres « triple A » gonflés aux gigas et aux cartes graphique pour gamer. C'est Tecmo, et ce studio sur NES s'est montré plutôt compétent en matière de mise en scène. En tout cas, cette version de Ninja Gaiden est juste parfaite, même si quelques bugs agaçants entachent le gameplay et que cette fameuse mise en scène soit un peu trop pompée sur les classiques hollywoodiens de l'époque.
Mais qu'a cela ne tienne, on ne reprochera pas à un jeu vidéo de vouloir y mettre les formes pour nous raconter une belle histoire d'amour et d'espionnage teinté de fantastique.