Rend... Slaughter... Devor your ennemies... There no other way to survive.

Développeur : Atlus
Editeur : Atlus & Ghostlight
Type: D-RPG
Sortie: 2004(Jap)/2005(US)/2006(EU)

Shin Megami Tensei est une série pas très connue chez nous, mais qui fait tout doucement son bonhomme de chemin. Dites-vous que Digital Devil Saga est un spin-off du même tronc que les Persona et restons-en là. Celui-ci reprend le moteur et le système de combat général de Lucifer's Call, avec quelques variantes. Autant vous prévenir, le jeu a été porté en Europe, mais n'est pas traduit. Exit donc si vous ne comprenez pas la langue d'Andreas Katsulas.

Ici, l'on incarne le quintet des meilleurs guerriers de l'Embryon, une des cinq factions du Junkyard, sorte de purgatoire pluvieux et grisonnant dans lequel les cinq factions précitées s'affrontent en mode Highlander sous l'œil hautain du Karma temple. L'introduction montre l'arrivée dans la donne de transformations démoniaques et d'une fille mystérieuse, qu'il va s'agir de protéger tout en éliminant les factions adverses. Pourquoi ? Atteindre le Nirvana et entraîner ses suivants avec soi.

Un univers étrange que ce Junkyard. On en apprend plus long et fur et à mesure du jeu, mais son ambiance tout en gris et en couleurs passées a quelque chose de pesant, qui oppresse en arrière fond, de manière diffuse. Ici, il n'y a que la guerre et la trahison : si vous en aviez marre du miévrasse du J-RPG, vous allez vous régaler, les héros sont plus humains, n'hésitent pas à planifier une trahison, un meurtre, voire à tenter de s'arroger ce qu'ils désirent par la force. On n'est pas au niveau d'un Fallout 2, mais les cutscenes ont toujours ce quelque chose qui pousse à continuer, ces conflits entre les personnages, qui nous poussent à aller plus avant. Leurs disputes ne sont pas téléphonées, ils restent fidèles à leurs développements.

Une bonne part de ce développement vient de leurs pouvoirs de transformation en démon, qui est vraiment le point de départ du scénario : une métamorphose qui impose de dévorer son semblable. Certains l'acceptent, d'autres s'en enthousiasment, d'autres le refusent. Mais ça se retrouve dans le gameplay, et ça ça fait plaisir.

Pour le jeu à proprement parler, c'est du Dungeon RPG classique. On erre dans des couloirs, dans de vastes niveaux avec combats aléatoires. A ce sujet, les affrontements sont assez techniques, puisque chaque ennemi a ses forces et ses faiblesses qui permettent de profiter de tours d'action supplémentaires, ou au contraire de voir les siens supprimés si l'on tape dans les résistances d'un adversaire. Frapper ses faiblesses permet de le rendre plus sensible face aux compétences de chasse, et engloutir un ennemi permet de faire progresser plus rapidement ses arbres de compétences. Huit compétences (passives et actives) sont équipables, rendant nécessaire un minimum de préparation lorsque l'on part en maraude, a fortiori contre les boss.

Le jeu suit une trame classique de succession de donjons, et si les musiques rock collent bien aux combats, les pistes de fond des zones à explorer tapent souvent sur le système. C'est, à mon sens, le plus gros défaut de DGS : la musique. En particulier celle de l'intro, sorte de clip des cutscenes du jeu avec une chanson qui a son importance dans l'histoire, mais mal maîtrisée par son interprète, ce qui est bien dommage.

Je ne suis pas un fan de D-RPG et de combats aléatoires, mais le système de combat et le design de ce jeu m'on poussé à persévérer jusqu'aux quêtes annexes (qui sont assez dures, une équipe mal préparée peut se faire éliminer en deux temps trois mouvements par un boss un peu hargneux), qui contiennent des zones secrètes immenses et des boss cachés parfois magnifiques, et qui renferment une bonne dose de challenge et de préparation, de trial and error : le jeu ne fera pas de cadeau surtout vers la fin d'un scenario un peu en retrait, mais bien ficelé, bien amené, passionnant à suivre. Durée annoncée : 40h. J'en ai passé près de 100.
Morki
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les RPG qui déchirent et Des RPG sans trolls, sans elfes, et pas de putain d'épée magique!

Créée

le 11 avr. 2011

Critique lue 987 fois

3 j'aime

Morki

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3

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