Cette suite apporte au premier Shining Force, d'abord quelques petits remaniements confortables de l'interface, mais aussi un overworld, un monde semi-ouvert à parcourir avec quelques secrets à découvrir, à la japonaise (par exemple, mettre la main sur des morceaux de mithril vous permettra d'obtenir des armes ultimes, si vous trouvez le forgeron adéquat ce qui n'est pas de la tarte), ce qui permet de varier un peu le jeu qui est, à part ça, plus long, avec plus de combats... et c'est du "more of the same". Du coup faire les deux à la suite provoque vite la lassitude, car le système de jeu, lui, ne change pratiquement pas. Il est toujours aussi simple, et quasiment aussi facile-les-doigts-dans-le-nez (même si j'ai eu davantage recours aux consommables) malgré un petit "xp cap": votre personnage ne gagne plus qu'1 XP par combat s'il est trop puissant par rapport à l'ennemi. Mais comme dans le 1, j'ai enchaîné sans souci presque tous les combats jusqu'à la fin, sauf un : celui contre le kraken, le combat qui donne à Peter - personnage indispensable sur ce coup - une telle avance qu'il termine comme combattant le plus puissant du jeu ou presque.
Car le souci principal de Shining est, lui, toujours présent: le levelling et donc la montée en puissance sont automatiques. La victoire est donc assurée dès le début, et aucun skill particulier n'est requis. Quant à l'histoire, elle est toujours aussi enfantine et pas franchement passionnante; elle est en plus elliptique, et, combiné à mon incapacité cérébrale à suivre une trame narrative, j'ai complètement loupé le twist d'un des méchants du jeu. Bien sûr il y a quelques séquences que les joueur(se)s ont gardé en mémoire, mais à mes yeux, c'était quand même du déjà vu. Heureusement le jeu a pour lui un bel habillage : décors sympa, belles couleurs, sprites soignés, portraits en gros plan, musique correcte... On m'objectera aussi la rejouabilité du jeu, à refaire avec d'autres personnages (29 persos, certains bien cachés, pour 11 places), mais la plupart d'entre eux n'ont aucune présence narrative, ça ne change pas grand chose à la façon de jouer, quoi qu'on en dise, et le jeu n'est pas réellement conçu pour, ce n'est qu'incident. Bref, c'est un tactical pour les enfants, à faire enfant. C'est un peu comme E.T. ou Retour vers le futur au cinéma : plus tard, c'est trop tard.