Silent Night Doomed Night
Silent Hill premier du nom était une révolution dans le survival horror, par son ambiance unique portée par des brouillards interminables, une bande son irréprochable et un scénario où le mot cauchemar prenait vraiment son sens.
Les suites s'avèrent souvent décevantes, et sont pour les meilleurs jeux de simples améliorations de l'œuvre originale.
Et bien ici, Konami nous offre ici un des meilleurs jeux de la console (pour moi le meilleur).
Comme dans le premier opus, notre personnage principal est un homme, James Sunderland, et il est aussi mystérieusement "amené" à Silent Hill par une lettre de sa défunte femme qui l'appelle à le rejoindre. On plonge assez rapidement dans une atmosphère tendue, renforcée par une réalisation aux limites de la PS2 et une bande-son 5 étoiles signée du génie Akira Yamaoka. Les thèmes de la rédemption, du remord et de la culpabilité sont disséqués et assurent la structure d'un scénario brillant, où les scènes mémorables sont légions.
Par rapport à son grand frère médaillé qu'est Resident Evil, ici l'horreur est psychologique, le malsain et le gore mais aussi la poésie prennent le dessus sur la profusion d'ennemis. La sensation de vulnérabilité se ressent, notamment grâce à un arsenal raisonnable et réaliste (pas de bazookas ou de mitrailleuse mais des barres de fer, un flingue, voire une tronçonneuse pour ceux qui auront terminé le jeu une fois).
Pour conclure, un jeu à l'ambiance unique, repoussant les limites du malsain mais en baignant le tout dans une beauté d'une noirceur extrême, et dont la musique obsède encore même de longues années après avoir fini le jeu...