Porté par un scénario riche et prenant et une ambiance unique, Silent Hill 2 est un survival qui va à contre-courant des gros sursauts d'un Resident Evil et distille une ambiance oppressante, lourde et poisseuse, jouant sur le malaise et le dégoût plus que sur la peur à proprement parler.
Certains passages sont dérangeant, d'autres oppressants et on a droit à quelques sursauts parcimonieux mais on a davantage affaire à une peur subtile et psychologique, à mesure que le titre distille son message par un symbolisme bien plus complexe qu'il n'y parait au premier abord (et qui se ressent à tous les niveaux, du gameplay à la direction artistique)
Le personnage principale a reçu une lettre de sa femme morte qui prétend l'attendre dans la petite ville de Silent Hill où ils passèrent autrefois de courtes vacances et il décide de s'y rendre, sans trop savoir ce qu'il ce qu'il en attend.
La narration met ainsi l'accent sur le malaise grandissant de James dans un environnement surréaliste qui lui servira de catharsis autant que de quête expiatoire, à mesure qu'il affrontera ses peurs, ses remords et ses névroses pour se découvrir peu à peu lui-même.
Le titre a incontestablement vieilli mais reste assez sobre et élégant pour parvenir à rester immersif. Sa gestion de la lumière et ses environnements insalubres auront tôt fait de vous engloutir dans les brumes de ce voyage dont le joueur ne ressort pas non plus indemne.
C'est à ce jour le seul jeu dont la fin m'a ému aux larmes et pour tous ces souvenirs incroyables, ces scènes anthologiques et son OST magique, je m'y replonge régulièrement sans me lasser.