Toujours dans l’attente de recevoir mon exemplaire du remake de Silent Hill 2, je patiente en revenant vers les épisodes PS2 que je n’avais encore jamais terminé, et c’est au tour de Silent Hill 4 The Room, cette fois !
S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas enlever à cet épisode 4, c’est cette volonté d’apporter du sang neuf à cette série qui aurait pu commencer à tourner en rond. Passages en vue subjective, construction totalement repensée : le jeu ressemble cette fois à un gros escape-game avec des accès limités vers le monde extérieur. Le concept est très intéressant, c’est vrai. Mais malheureusement, le gameplay de cet opus s’avère assez poussif, avec des allers et venues obligatoires dans notre « Room » (pour sauvegarder, vider notre inventaire limité, ou juste progresser dans l’histoire) lents et pénibles.
La première partie du jeu est déjà très moyenne, avec un level-design des environnements pas très intéressant et presque pas d’énigmes à se mettre sous la dent. Mais la deuxième partie, dans laquelle il faut se retaper la visite de tous les précédents lieux en devant cette fois se trimballer une emm*rdeuse de service, est une purge à jouer. Plus aucune vraie énigme cette fois, il faudra juste tout réexplorer pour débloquer des passages permettant à notre « voisine » d’être transportée d’un point A à un point B. L’IA de notre partenaire est catastrophique, celle-ci met trois plombes à nous suivre, se fais coincer par les ennemis ou par le décor toutes les trente secondes, et reste la plupart du temps planté comme une c*nne à nous regarder nous faire attaquer par des fantômes sans réagir : une espèce de carricature de tout ce qu’on peut faire de pire en tant que side-character.
Techniquement, le jeu est correct pour un jeu PS2, mais ne m’a pas semblé aussi soigné que l’épisode 3. Les environnements sont plutôt génériques – la prison, par exemple, aurait dû être beaucoup plus crade et angoissante que ça. Et côté bande-son, rien de mémorable.
Quant au scénario : il avait l’air sympa de prime abord, et le pitch est quand même très intrigant (mais qu’est-ce qu’on fout dans cette pièce enfermée, et pourquoi ?), mais à l’arrivée, rien de fou – juste une bête histoire de serial killer traumatisé qui nous entraine dans sa folie. Cela dit, je préfère quand même l’histoire du 4 à celle du 1 ou celle du 3, qui étaient partis sur un gros délire occulte que j’avais trouvé assez ridicule.
Il est évident que les créateurs de ce 4ème opus se sont focalisés uniquement sur leur concept et leur envie de marquer et surprendre le joueur, et ont l’air d’avoir oublié qu'il fallait aussi faire un bon jeu, plaisant à jouer. Franchement, pas grand chose ne va ici. Personnellement, j’ai largement préféré Origins et (surtout) Shattered Memories à 4 The Room : comme quoi, ce n’est pas parce qu’un jeu a été crée par la team d’origine qu’il sera forcément plus réussi, et inversement.