Deuxième production de Heart Machine, déjà à l'origine du fabuleux Hyper Light Drifter, Solar Ash Kingdom est beau, voir très beau, grisant, solide et efficace dans son gameplay, plutôt bien écrit (sans non plus réinventer la roue, mais ici je peux vous dire qu'on en bouffe de la SF), et jouit d'une très, très grosse OST par le très, très grand Disasterpeace.
La balade est relativement courte, comptez six petites heures pour le voir sous toutes les coutures si vous êtes aussi contemplatifs que moi, mais on y assiste à une vraie montée en puissance du level / world design qui rend immensément satisfaisante chaque minute passée à glisser sur les nuages et à grinder entre les planètes échouées.
On notera les emprunts marquées à un certain Mario Galaxy dans les structures de "niveaux", et ça n'est pas moi qui le lui reprocherai tant j'ai adoré les aventures du nabot dans l'espace. Mais ici, l'ambiance est plutôt à la nostalgie et à la fin de toutes choses. Pas vraiment le même registre donc.
On sera également forcés de comparer les combats de boss à ceux de Shadow of the Colossus, tant dans leur déroulement que dans leur implication. Mais là aussi : quand c'est si bien fait on se tait et on profite.
On pourra lui reprocher un contenu un peu chiche et des "quêtes" annexes trop peu nombreuses et vraiment simplistes, mais il faut bien comprendre qu'on est, avec Solar Ash, à la croisée des chemins entre plateformer et walking simulator, et pas du tout dans un action-RPG open world... Même si ce monde là est tout de même assez ouvert, puisque l'on peut s'y balader d'un bout à l'autre sans le moindre temps de chargement.
Foncez sur Solar Ash pour l'excellence de ses panoramas et de son world design, la solidité et la fluidité de son gameplay, pour la majesté nostalgique de son ambiance sublimée par sa merveille d'OST, ou simplement car c'est l'un des meilleurs jeux de cette année.