C’est parti pour la découverte, 13 ans après sa sortie, de ce SolaToRobo, jeu assez méconnu mais encensé par la critique et les joueurs à son époque. Alors, fait-il vraiment parti des (nombreuses) pépites cachés de la mythique console aux deux écrans ?
En ce qui concerne la réalisation, soyons clair : celle-ci fait honneur aux capacités (assez limitées) de la Nintendo DS, alors en fin de vie. L’univers retranscrit a beaucoup de charme, les graphismes sont soignés et colorés, les environnements variés et plein d’idées. La bande-son est également de qualité - mention spéciales pour les petites voix enregistrées en français (« Nom d’un chien ! », « Sapristi... », « Et voilà ! »,...) et faites par des doubleurs japonais, très marrantes !
Parlons Gameplay. Ce jeu est en fait un jeu d’aventure, découpée en plusieurs missions (toutes ne sont pas indispensables, mais la progression oblige à faire un certain nombre de quêtes annexes pour avoir un grade assez élevé et avancer dans l’histoire), composé principalement de phases de combats dans lesquels on contrôle un robot avec deux longs bras qui peuvent attraper et lancer des ennemis pour leur infliger des dégâts. On y retrouve aussi des phases de shoot, de vols, des phases de collecte, et quelques petites énigmes ici et là. L’ensemble est un peu basique et rarement très exaltant mais propose ce qu’il faut pour rythmer et diversifier l’aventure correctement, et, gros point fort, ce jeu a le mérite d’être très accessible à tout type de joueurs, et ce du début à la fin. Les explications sont toujours claires, et la progression se fait sans heurts. De quoi rendre agréable la grosse quinzaine d’heure de jeu nécessaire pour arriver jusqu’au générique de fin.
Maintenant, parlons du scénario et du background, sur lequel ce SolaToRobo mise beaucoup. Comme je le disais, la réalisation excellente nous plonge d’emblée dans un univers très travaillé et qui a tout pour faire rêver l’otaku de base. Car SolaToRobo accumule tellement les clichés et lieux communs typiques des jeux japonais-japonais qu’il en devient très attendrissant... Pas grand-chose ne nous y est épargné : on y trouve donc des personnages de chien et chats humanoïdes très expressif et bien kawaï comme il faut, un héros sympathique et tête brulée qui s’interroge sur ses origines, des robots qui se tapent dessus, des entités divines colossales, un monde aérien sur le déclin et le sort de l’humanité (ou de ce qui y ressemble) grandement menacé, des retournements de situation bien tirés par les cheveux... Sans oublier l’incontournable opening grandiloquant et sa chanson lyrique en japonais. Tout est calculé pour faire vibrer le cœur des fans de « japoniaiserie » comme c’était tellement en vogue à l’époque. J’ai personnellement trouvé le jeu involontairement très drôle pour cette raison.
Bref, je ne trouve pas qu’il s’agisse réellement d’un gros chef d’œuvre, loin de là, mais ce jeu parfaitement jouable et jamais contraignant a clairement tout pour plaire à tous les (jeunes) joueurs un tant soit peu sensible aux ambiances caractéristiques des JRPG ou des mangas-animes du même esprit. Une agréable découverte.